Moyen-Orient

Irak : Des mesures prises par le Parlement pour lutter contre les « transgressions » koweïtiennes


Des blocs parlementaires irakiens se sont réunis au Parlement pour discuter de ce qu’ils appellent les « abus du Koweït » sur les droits maritimes du pays. Bagdad cherche à améliorer ses relations avec le Koweït depuis le retour des relations entre les deux pays en 2003, à la suite de l’invasion américaine et de la chute du régime de Saddam Hussein.

L’ancien Vice-Ministre des transports, Amer Abdel Jabbar Ismail Al-Mardi, a indiqué sur le site Shafaq News que l’Irak kurde avait signé des signatures pour contrer les « abus du Koweït ».

Le député de la province de Bassora, dans le sud de l’Irak, accuse le Koweït de creuser des puits de pétrole près du port frontalier de la province, déclarant que depuis juillet dernier, il avait envoyé un message aux ministères du pétrole et des affaires étrangères au sujet des « violations du Koweït ».

Selon le représentant iraquien, une plate-forme pétrolière marine koweïtienne a été surveillée à proximité de Khor Khafka, 5 milles marins, et du port de pétrole de Bassorah, 18 milles marins.

En 2012, les autorités iraquiennes ont signé un accord avec la partie koweïtienne pour « coopérer à la réglementation de la navigation maritime et à la conservation du milieu marin dans le couloir maritime de Khor Abdullah », connu sous le nom de « Convention de Khor Abdullah ».

En 2019, le Koweït a rejeté la décision de l’Irak de protester auprès du Conseil de sécurité contre la construction de la plate-forme pétrolière en raison de son impact sur la délimitation de la frontière maritime entre les deux pays, notant que la plate-forme dans ses eaux territoriales faisait partie de sa souveraineté nationale, alors que Bagdad considère la plate-forme comme une zone contestée.

Ces dernières années, les relations entre l’Irak et le Koweït ont été caractérisées par un imam et un abîme dans un certain nombre de dossiers litigieux, bien que l’ancien président Barham Salih ait effectué une visite au Koweït en novembre de la même année, au cours de laquelle où il a rencontré son défunt émir, le cheikh Sabah al-Ahmad al-Jaber al-Sabah.

L’ancien député de la province de Bassora, Alaa al-Hadiri, a été très controversé après avoir appelé en avril dernier au déploiement de troupes de la Mobilisation Populaire pour protéger les pêcheurs irakiens dans les eaux territoriales, ce qu’il a qualifié d’« abus du Koweït », ce qui n’a fait qu’exacerber l’indignation du Koweït.

Avant cela, le 2 mai 2019, des manifestants ont déposé le drapeau koweïtien devant le bâtiment de leur consulat dans le gouvernorat de Bassora, pour protester contre ce qu’ils ont dit être des abus commis par le cheikh d’une tribu koweïtienne de femmes de Bassorah.

Des dizaines de résidents de Bassorah se sont rassemblés devant le consulat du Koweït dans le centre du gouvernorat à l’époque et ont brandi des banderoles demandant au gouvernement koweïtien de présenter des excuses au peuple iraquien et aux femmes de Bassora.

En août 1990, sous la présidence de Saddam Hussein, l’Irak a envahi le Koweït avant que les troupes irakiennes soient évacuées au bout de sept mois par les forces internationales commandées par les Etats-Unis durant la Deuxième Guerre du Golfe.

Au cours des dernières années, les gouvernements iraquiens ont cherché à régler les problèmes avec la partie koweïtienne en restituant les dépouilles des prisonniers et des personnes disparues et en lui accordant des indemnités d’un montant de milliards de dollars.

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