Moyen-Orient

Al-Soudani cherche à changer les conservateurs sous la pression du cadre de coordination


Le Cadre de coordination exerce des pressions sur le Président du Gouvernement iraquien, Mohammed Chia al-Soudani, pour qu’il entreprenne des changements au niveau des gouverneurs dans l’intérêt de ces derniers et leur permette de contrôler les frontières de l’État et de contrôler la prise de décisions dans les provinces.

Dans une déclaration au site Shofaq News, un dirigeant kurde de l’Irak, Fadi Al-Shammari, a déclaré que « al-Soudani a entrepris des actions pour changer certains conservateurs ».

Il a indiqué que al-Soudani avait l’intention de « réévaluer les Conservateurs et de soutenir le Cadre de coordination de manière à assurer une véritable complémentarité avec les orientations du nouveau Gouvernement et sa détermination à réussir ».

Le cadre de coordination met l’accent sur la politique conservatrice. « Le cadre et al-Soudani veulent des conservateurs professionnels et des acteurs politiques dotés de pouvoirs importants pour s’acquitter de leurs devoirs constitutionnels et de leurs fonctions dans une administration provinciale réussie » , explique Al-Shammari.

Al-Shammari a déclaré qu’ « il y aura des stations d’évaluation sur tous les gouverneurs, et ensuite des décisions appropriées de changement seront prises ».

Ce cadre de coordination – en insistant sur l’importance d’une évaluation des conservateurs, et sur la volonté de nommer des « conservateurs politisés » – vise à mettre en œuvre ses programmes, dans l’intérêt ultime du soutien iranien.

Les observateurs considèrent que les changements concerneraient les provinces sensibles ou la frontière avec l’Iran, et que les conservateurs qui ne sont pas de son côté favorables à Téhéran et à ses alliés politiques seraient éliminés.

De telles données indiquent que al-Soudani serait entièrement soumis à la pression du cadre de coordination dans le processus de recrutement au sein des organes de l’État, et que cela inclurait les services de sécurité et les services militaires sensibles. Les observateurs considèrent que cette démarche est naturelle, étant donné que le chef du gouvernement actuel est fortement soutenu par le cadre et que sa survie dépend de la mesure dans laquelle il peut servir les projets des alliés de Téhéran.

Un certain nombre d’Iraquiens ont établi un lien entre la décision de démettre le chef des services de renseignements de l’ancien Premier Ministre Moustafa al-Kazimi, Raed Juhi, et la destitution d’éminents responsables de la sécurité, d’une part, et les efforts du Cadre de coordination de l’intervention dans les organes de l’État iraquien, d’autre part.

Certaines des mesures prises récemment par al-Soudani, comme le retrait de la loi sur le recrutement obligatoire ou l’interdiction faite à des fonctionnaires de rencontrer des délégations étrangères à l’insu du Gouvernement ou du Ministère des affaires étrangères, semblent n’être rien d’autre qu’une manœuvre et non une approche visant à imposer le prestige de l’État, à contrer la politique de militarisation de la société et à protéger la souveraineté nationale.

Les observateurs d’al-Soudani vont devenir le bras opérationnel du cadre de coordination pour se débarrasser de toutes les voix peu opposées à l’intervention iranienne dans les affaires intérieures irakiennes, que ce soit au sein des services de sécurité et des forces armées ou dans les provinces.

Al-Soudani a essuyé de vives critiques de la part des forces d’opposition, en particulier de la part du régime sadriste, qui a souligné la nécessité de former un gouvernement non-oriental ni occidental, détaché de l’étranger, en référence à l’Iran et à l’Occident.

Le gouvernement soudanais se dirige vers l’Est plus rapidement que prévu, avec l’appui des forces politiques liées à l’influence iranienne, par des descentes de police ciblées sur l’Occident ou une réévaluation des conservateurs et de leur loyauté envers Téhéran et ses alliés.

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