Un message adressé par le mouvement Hamas, via son leader Yahya Sinwar, a ciblé cette fois un allié clé de l’Iran, les Houthis.

Ce message, qui suit un autre similaire adressé au Hezbollah libanais, a été interprété par des observateurs comme une tentative de prouver l’existence et de rechercher l’appui des alliés iraniens, dans un effort pour alléger la pression sur le Hamas, soutenir la poursuite de la guerre et exprimer de la gratitude envers ces groupes.

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Usure et « existence »

Dans une tentative de prouver son existence et sa capacité, al-Sinwar a affirmé que le mouvement est prêt pour une « longue bataille d’usure » contre Israël dans la bande de Gaza, avec le soutien de ses alliés régionaux financés par l’Iran. Il a fait cette déclaration alors que la guerre entre dans son douzième mois, selon lui.

Sinwar, qui n’est pas apparu publiquement depuis le début de la guerre, a salué dans son message « le leader houthi du Yémen, Abdel Malek al-Houthi », pour le tir de missile qui a atterri il y a deux jours au centre d’Israël.

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Objectifs des messages

Le politologue Mohamed Shahada de Gaza a expliqué que ces messages sont destinés aux alliés iraniens. Sinwar « essaie de prouver qu’il est bien vivant, qu’il est à la tête du mouvement avec force et qu’il suit de près ce qui se passe à l’extérieur de Gaza ». Il veut aussi montrer qu’il peut agir sur plusieurs fronts, tant sur le champ de bataille à Gaza que sur la scène diplomatique.

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L’autre objectif, selon Shahada, est de prouver aux sceptiques au sein du Hamas, ainsi qu’aux médiateurs, qu’il est toujours capable de jouer son rôle de leader, même en opérant depuis les tunnels de Gaza.

Menace israélienne aux Houthis

Israël a menacé les milices houthis de « payer un lourd tribut » après le tir de missile, tout en évoquant des frappes précédentes contre le port d’Al Hudaydah. Le chef de l’ancien journal « Al-Thawri » au Yémen, Khaled Salman, a déclaré que le deuxième tir de missile houthi en direction de Tel Aviv place l’arsenal des Houthis et leurs sources de financement au centre des préoccupations d’Israël.

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Selon lui, la chute du missile fait des Houthis un danger principal pour Israël, nécessitant des frappes plus profondes et plus douloureuses contre leur infrastructure et leurs dirigeants.

Israël et la guerre à Gaza

Israël a promis de « liquider » Sinwar, qu’elle accuse d’être l’un des principaux planificateurs de l’attaque du 7 octobre. Depuis le début de la guerre, la tension a monté entre Israël, ses alliés, et l’Iran, ainsi que ses groupes alliés régionaux, notamment le Hezbollah et les Houthis. Ces derniers ont revendiqué à plusieurs reprises des tirs de missiles et de drones vers Israël et ciblent également des navires en mer Rouge, qu’ils considèrent liés à Israël.

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Le Hezbollah, de son côté, a ouvert une « nouvelle ligne de front » en visant des sites militaires dans le nord d’Israël depuis le 8 octobre, et Israël répond par des frappes contre les infrastructures du Hezbollah.

Victimes de la guerre

Depuis le début des affrontements, 624 personnes ont été tuées au Liban, tandis que 50 personnes sont mortes du côté israélien, dont des civils sur les hauteurs du Golan. La guerre a provoqué le déplacement de dizaines de milliers de personnes des deux côtés.

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La guerre a éclaté à Gaza après une attaque sans précédent du Hamas contre le sud d’Israël, qui a tué 1 205 personnes, pour la plupart des civils. Par ailleurs, 251 personnes ont été enlevées par le Hamas, dont 97 sont toujours détenues.

Israël a répondu par des bombardements et une offensive terrestre sur Gaza, faisant plus de 41 226 morts, principalement des femmes et des enfants.

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