Washington a décidé de classifier les rebelles Houthis du Yémen comme groupe terroriste
Dimanche soir, le gouvernement américain de Donald Trump a déclaré avant dix jours de la fin de son mandat, qu’il allait introduit les révoltes Houthis du Yémen sur sa liste noire des groupes terroristes.
De son côté, le chef de la diplomatie américaine, Mike Pompeo, a dit qu’il a informé le Congrès de cette décision pour renforcer la dissuasion contre les activités néfastes du régime iranien, et le soutien du groupe rebelle yéménite face au gouvernement appuyé par une coalition menée par l’Arabie saoudite alliée de Washington. Trois dirigeants des Houthis sont ainsi introduits dans la liste noire, y compris leur principal dirigeant, Abdel Malek al-Houthi.
Un dernier grand coup de Donald Trump
C’est attendu que les sanctions vont entrer en vigueur le 19 janvier, c’est à dire la veille de l’entrée en fonction du président élu des Etats-Unis Joe Biden (lire encadré à propos de Cuba).
Mike Pompeo a dit dans un communiqué que les sanctions visent à tenir les Houthis, qui contrôlent la capitale Sanaa et la majorité du nord du Yémen, pour responsables de leurs actes terroristes, notamment pour les attaques transfrontalières menaçant les populations civiles, les infrastructures et le transport maritime.
La crise humanitaire est déjà très grave
Le Yémen, et après plus de cinq ans de guerre, qui est le pays le plus pauvre de la péninsule arabique dont 80% de la population vivent en dépend de l’aide internationale, est devenue en proie à ce que l’ONU a décrit de pire crise humanitaire au monde.
EN outre, le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a averti fin novembre que le Yémen est maintenant en danger imminent de la pire famine que le monde ait connue depuis des décennies, en appelant Washington à ne pas faire tanguer le bateau.
Cependant, l’administration Trump n’a pas entendu ces appels que très partiellement, et elle est décidée jusqu’au bout à aller à l’encontre du consensus international et à jouer la carte unilatérale. Mike Pompeo a dit que les Etats-Unis reconnaissent qu’il existe des inquiétudes quant à l’impact que ces désignations auront sur la situation humanitaire au Yémen, en ajoutant : Nous prévoyons de mettre en place des mesures pour réduire leur impact sur certaines activités et importations humanitaires.
Le secrétaire d’Etat sortant a présenté la stratégie de son gouvernement comme devant favoriser les efforts pour parvenir à une solution pacifique, en affirmant qu’il est prêt à travailler avec les responsables des Nations unies et avec les organisations internationales et non gouvernementales pour minimiser les conséquences sur la population.