Politique

Irak: Le gouvernement d’al-Soudani est dans une épreuve difficile devant la position d’al-Sadr


La position initiale du leader du courant sadriste, Moqtada al-Sadr, à l’égard du gouvernement de Mohammed Chia al-Soudani, soulève des questions sur la nature de ses relations avec ce gouvernement, ainsi que sur sa propre vision de ce dernier, ouvrant la voie à de multiples scénarios, comme le déclenchement ou l’extinction de manifestations populaires à son encontre avant sa naissance.

Hier, al-Sadr a attaqué le futur gouvernement d’al-Soudani, le décrivant comme « un gouvernement de milice et de subordination », sans toutefois envoyer ses partisans dans la rue ni faire quoi que ce soit pour empêcher la formation de ce gouvernement.

L’ancien député Fatah al-Cheikh a affirmé que al-Sadr avait voulu un gouvernement réformiste, dans lequel le Premier ministre pouvait tenir les saboteurs pour responsables et ouvrir des dossiers juridiques, contribuant à la stabilité du pays, mais cela n’a pas été le cas, citant indiquant que toutes les situations sont attendues.

Il a ajouté: « al-Sadr ne s’intéresse absolument pas à ce gouvernement après le départ des membres du courant Sadriste, la Chambre des Représentants, et quand il s’agit de négociations qui ont eu lieu dans l’ombre avec al-Sadr, ce n’est pas vrai et qui visent à mélanger les documents ».

Il a poursuivi en expliquant: « Ce qui est en jeu maintenant, c’est que le cadre de coordination va se poursuivre dans le processus de formation du gouvernement, tandis que al-Sadr va continuer à insister sur son projet de réforme, le gouvernement de la majorité nationale, après les premières élections ».

Pour corriger le cours du processus politique, al-Sadr a des papiers de pression qu’il utilise, tout ce qui est attendu, comme des manifestations ou des mouvements de rue.

Lorsque le Cadre de coordination a été désigné, Mohammed Chia al-Soudani, il y a plus de deux mois, la tension entre le Cadre et le Courant Sadriste, dont les partisans se sont rassemblés devant le Parlement pendant près d’un mois, a éclaté.

Les tensions atteignirent leur paroxysme le 29 Août lorsque 30 de ses partisans furent tués dans des affrontements à l’intérieur de la Zone Verte, entre les Brigades de la Paix d’Al-Sadr et des factions chiites armées pro-iraniennes qui appartenaient aux organes de l’État.

Mais al-Sadr a ensuite choisi le silence et la non-ingérence dans les affaires politiques, jusqu’à ce que les forces politiques tiennent une séance parlementaire pour élire le Président de la République, jeudi dernier, et confier al-Soudani à la présidence du Gouvernement; al-Sadr n’a pas ordonné à ses partisans de faire quoi que ce soit.

De son côté, le spécialiste des questions politiques, Abdulsalam Hassan, estime que « al-Sadr a choisi de faire preuve de modération et de laisser l’action politique, dans des conditions internes, mais qu’il continue d’être actif, bien qu’à un degré moindre, sur la scène iraquienne, de sorte que les relations avec le Gouvernement soudanais resteront toujours tendues et attractives et que ce gouvernement devra toujours faire face aux risques des manifestations des Sadristes ».

Hassan a ajouté que « al-Sadr examinera la performance du Gouvernement soudanais, ses pratiques politiques, voire la nature même de sa composition, et se demande s’il y a une remise en cause des forces du Cadre de coordination. Al-Soudani a donc une excellente occasion de convaincre les Iraquiens, y compris ses partisans, de sa capacité d’indépendance et d’agir dans l’intérêt du pays, sans distinction ni parti ». 

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