Moyen-Orient

Irak – Al-Kazimi et Al-Halbousi cherchent à arrêter les plans de l’Iran de répandre le chaos 


La désescalade des crises en Irak, selon les analystes politiques, est tributaire de la réduction des tensions entre le courant sadriste et les forces du cadre de coordination, soutenues par l’Iran. Ils soulignent que la désescalade peut ouvrir la voie à de nouvelles initiatives de règlement par les acteurs politiques irakiens, et peut se manifester en dehors du binôme chiite qui s’oppose à l’ouverture du dialogue national, demandé hier par le Premier ministre Moustafa al-Kazimi. Ils soulignent qu’il peut y avoir un rôle majeur à jouer par le Président de la Chambre des représentants Mohamed Al-Halbousi s’il réussit son alliance avec al-Kazimi, la seule coalition capable de faire face aux menaces de l’Iran.

Faire face aux menaces iraniennes

Les partisans d’al-Sadr ont demandé à la Cour suprême d’annuler la démission collective de leurs adjoints au Parlement, bien que cette démission ait initialement été une injonction de leur populiste Moqtada al-Sadr, comme le confirme le journal international Arab Weekly. Les analystes s’attendaient à ce qu’Al-Halbousi et al-Kazimi s’efforcent de fixer le dimanche à ce vote, et expliquèrent dans le communiqué qu’Al-Halbousi et al-Kazimi s’efforceraient de réduire indirectement les désaccords entre les Sarrasins et le Cadre de coordination, afin de contrer les menaces de troubles iraniens en Irak.

Le journal a indiqué qu’il n’était pas exclu qu’un accord réponde à la principale demande du Mouvement sadriste de tenir des élections anticipées, d’autant plus que Al-Halbousi a maintenant approuvé cette demande. Appelant à la date d’un tel vote, Al-Halbousi explique dans une déclaration sur l’ordre du jour des 10 points convenus lors des prochaines séances de dialogue : « L’ordre du jour des prochaines sessions du Dialogue national doit inclure un certain nombre de questions sur lesquelles le processus politique ne peut pas avancer sans un accord », rappelant que la date des élections législatives et des conseils locaux doit être fixée à la fin de l’année prochaine au plus tard, et appelant à « l’élection du Président de la République et la nomination de l’ensemble du Gouvernement.

Chute du courant sadriste

De leur côté, les analystes irakiens ont estimé que l’Initiative d’Al-Halbousi était proche du cadre de coordination qui demandait la réunion de la Chambre des représentants, la nomination d’un nouveau Premier ministre et la formation d’un gouvernement de transition jusqu’aux élections. Mais le courant sadriste exige que le Parlement soit dissout d’abord et que le gouvernement actuel reste au pouvoir jusqu’aux prochaines élections. Mais les analystes n’excluent pas la possibilité que le sadriste ait abandonné son appel à la dissolution du Parlement, d’autant plus qu’il conteste aujourd’hui la légitimité de l’acceptation par la Chambre des Représentants de la démission de ses députés, dans un effort pour faire revenir les membres du courant sadriste dans leurs sièges, et pour faire lever le courant sadriste, dimanche, une action en justice a été intentée devant la Haute Cour fédérale pour obtenir l’annulation de l’approbation par la Chambre des députés de la démission de son vice-président, qui était de 73 députés et qui constituait le groupe le plus important du Parlement (sur un total de 329 sièges).

L’affaire a eu lieu un jour avant l’ouverture de la nouvelle session de dialogue national convoquée par al-Kazimi, après que les différentes parties ont rejeté les tentatives du Cadre de coordination pour former le Gouvernement avant même que des progrès ne soient accomplis en matière de réconciliation et d’armistice. Al-Kazimi a invité samedi dernier les chefs des blocs politiques à une deuxième série de « dialogue national », lundi dernier, et a boycotté la réunion.

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