Politique

L’OTAN souligne l’importance du partenariat avec le Maroc face au plus grand défi

Le Maroc se distingue parmi les alliés de l'OTAN pour ses réalisations dans la lutte contre l'extrémisme, le terrorisme et l'immigration illégale, ainsi que pour les renseignements cruciaux qu'il fournit aux partenaires occidentaux


Le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, a souligné la poursuite des consultations contre le terrorisme avec les alliés de l’organisation, parmi lesquels le Maroc, partenaire stratégique dans la confrontation des défis menaçant le sud de la Méditerranée. Le Maroc entretient avec l’OTAN des relations exceptionnelles et une coopération fructueuse couvrant divers domaines, que ce soit dans le cadre du Dialogue méditerranéen ou de la coopération bilatérale.

Le rapport annuel de Stoltenberg révèle que « des consultations supplémentaires ont eu lieu en 2023 avec les partenaires de l’OTAN, notamment le Royaume du Maroc, l’Australie, la Corée, l’Irak, le Qatar, le Koweït et la Colombie, principalement axées sur la lutte contre le terrorisme ».

Le Maroc se distingue parmi ces pays pour sa contribution à renforcer la sécurité et la stabilité régionales, notamment dans la lutte contre l’immigration illégale et le crime organisé transfrontalier, ainsi que pour ses informations de renseignement cruciales fournies aux partenaires occidentaux dans le cadre de la lutte contre l’extrémisme et le terrorisme, le préparant ainsi à jouer un rôle distinctif et central dans le dialogue multipartite en Méditerranée.

Le rapport de l’année 2023 souligne que le terrorisme reste le plus grand défi pour l’OTAN et pour la stabilité de la communauté internationale, confirmant que « l’année 2023 a vu l’OTAN continuer à renforcer son rôle international dans la lutte contre le terrorisme ».

Les forces armées marocaines ont participé à cet égard à l’opération « Guardian of the Sea », des exercices en mer Méditerranée occidentale et près du détroit de Gibraltar organisés par l’OTAN avec la participation de 8 membres, dans le cadre du renforcement des capacités militaires face aux dangers urgents dans la région.

Le Maroc a participé aux exercices de terrain avec les armées britannique, espagnole et portugaise, à travers la frégate « Sultan Moulay Ismail » de la marine royale.

Le rapport mentionne également que l’armée marocaine a participé à l’exercice « STEADFAST JACKAL 23 », relatif aux centres de commandement assistés par ordinateur, entre le 28 novembre et le 7 décembre 2023 en Espagne et en Norvège.

En 2023, l’OTAN a continué de fournir un soutien à l’éducation militaire pour 15 pays partenaires, notamment le Maroc, en renforçant l’éducation défensive, aidant ainsi les partenaires à construire, développer et réformer leurs institutions éducatives militaires professionnelles, à travers l’élaboration de référentiels unifiés et documentés pour l’éducation militaire.

Le rapport indique que « l’impact de la guerre russo-ukrainienne a déjà conduit à une demande accrue de ce soutien éducatif militaire de la part des pays partenaires, qui vise souvent à développer les cadres d’officiers non commissionnés et à leur fournir une éducation militaire professionnelle ». Il considère que « le partenariat de l’OTAN est fort en Afrique du Nord, en particulier dans le cadre du dialogue méditerranéen », où Rabat joue un rôle actif.

L’OTAN souligne l’importance du Maroc en tant que partenaire fiable ayant largement contribué aux missions de sécurité dans la région et à la lutte contre le terrorisme maritime et l’immigration illégale, l’un des principaux défis sécuritaires auxquels est confrontée l’autre rive.

Le Royaume du Maroc a acquis le statut de principal allié extérieur de l’OTAN à partir de mi-2004, devenant le deuxième pays arabe et africain après l’Égypte à obtenir ce statut, et accumulant au cours des deux dernières décennies une expérience significative dans la gestion des phénomènes menaçant sa sécurité ainsi que celle de ses partenaires régionaux et internationaux.

Le Conseil de sécurité national américain avait déclaré à l’époque que « la décision a été prise en considération des liens étroits entre le Maroc et les États-Unis, et que Washington considère le roi Mohammed VI comme un leader visionnaire dans le monde arabe ».

Le magazine électronique du département d’État américain « State Magazine », dans son dernier numéro de mars en cours, souligne que le Maroc renforce sa position en tant qu’espace de paix et de stabilité dans une région confrontée à de nombreux défis.

Il souligne que le Royaume, en tant que principal allié des États-Unis en dehors de l’OTAN, joue un « rôle central » dans les efforts régionaux en matière de sécurité et de lutte contre le terrorisme.

Le magazine, qui a consacré son « article du mois » au partenariat stratégique maroco-américain, a abordé les exercices militaires annuels « African Lion » organisés entre les deux pays, qui constituent le « plus grand exercice militaire multinational en Afrique ».

Le Maroc accueillera du 20 au 31 mai 2024 les exercices « African Lion 2024 », qui représentent le plus grand exercice multinational sur le continent africain dans les régions d’Agadir, Tan Tan, Al Mahbes, Tata, Laayoune, Ben Guerir et Tifnit.

Les exercices « African Lion 2024 » visent à contribuer à renforcer la coopération militaire maroco-américaine et à renforcer les échanges entre les forces armées des différents pays participants pour renforcer la sécurité et la stabilité dans la région.

David Fischer, conseiller politique à l’ambassade américaine à Rabat, a déclaré : « Vous ne trouverez dans toute l’Afrique aucun pays considéré comme un allié stable et fiable comme le Maroc », rappelant que le Maroc jouit d’une « position spéciale » dans l’histoire des relations internationales américaines, étant le premier pays au monde à avoir reconnu l’indépendance des États-Unis en 1777.

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