Irak – Al-Soudani résout le différend sur la gestion des services de renseignements
Le Premier Ministre irakien Mohammed Chia al-Soudani a annoncé qu’il superviserait les services de renseignements lui-même au moment où le gouvernement était en consultation avec le Gouvernement, alors que cette position était à l’origine de tensions et de conflits entre deux factions pro-iraniennes, Asaïb Ahl al-Haq et des brigades du Hezbollah irakien.
Les deux factions – des milices chiites les plus armées – s’affrontent aux côtés des services de renseignements et de sécurité publique, organes qui constituent la clé de la sécurité irakienne. S’ils étaient soutenus par l’une ou l’autre d’entre elles, ils ne manqueraient pas d’aggraver les problèmes d’al-Soudani, qui a été secoué par le soutien au Fatah au poste de Premier ministre.
D’une part, le fait d’accorder le poste de directeur des renseignements à une faction chiite ouvre la voie à son hégémonie et, d’autre part, à l’octroi par l’Iran d’une plus grande pénétration dans les frontières de l’État irakien, ce qui a sans doute poussé al-Soudani à s’occuper lui-même des services de renseignement pour éviter toute interprétation ou difficulté qui pourrait compliquer sa mission.
Dimanche, al-Soudani s’est rendu au siège du service de renseignement et a rencontré des cadres et des officiers du service, soulignant la nécessité de renforcer le rôle du service en tant qu’institution de sécurité ayant d’importantes fonctions de protection du pays, conformément à une déclaration publiée par le Cabinet du Premier Ministre.
al-Soudani a demandé que l’Organe soit maintenu dans ses fonctions conformément aux compétences que lui confèrent la Constitution, la Charte du fonctionnement interne des organes de sécurité et les lois régissant le fonctionnement de ces organes.
Dans l’intervalle, il a annoncé qu’il dirigerait les services de renseignements jusqu’à ce que son président ait désigné un remplaçant pour Raed Juhi, nommé à la tête du service par l’ancien Premier Ministre Moustafa Al-Kazimi.
La personnalité qui sera choisie pour diriger l’appareil, qui joue un rôle important dans la lutte contre le terrorisme et la protection de la sécurité nationale de l’Irak, n’est pas claire, mais la rivalité entre les milices armées chiites reste ancrée dans le cadre de coordination à majorité parlementaire d’al-Soudani lui-même.
En octobre, avant que la formation du gouvernement ne décolle, les différends se sont mués en un Service de Sécurité Nationale, chargé de la Sécurité Intérieure, entre Asaïb Ahl al-Haq, dirigé par Qais al-Khazali, l’une des plus importantes milices armées, et les Brigades du Hezbollah irakien, également une milice armée influente – qui tous deux sont loyaux envers l’Iran.
Asaïb Ahl al-Haq réclama alors des postes de sécurité nationale et de renseignement en échange de son retrait des quotas ministériels, mais les brigades du Hezbollah tiennent leur rôle en place, provoquant des dissensions entre les forces chiites lourdement armées.
Selon des sources politiques iraquiennes, les forces au sein du Cadre de coordination débattaient à cette époque du renversement par Falih Al-Fayyadh de la présidence de l’Assemblée populaire et de son remplacement par Abdulaziz al-Mahmadaoui, surnommé « Al-Khal », chef d’État-major de la foule, mais cela n’a pas encore été résolu et la majorité n’a pas encore approuvé le plan.
Les positions en matière de sécurité dans la prochaine phase devraient être le lieu de marchandages entre les forces chiites et leurs éléments armés, les postes de sécurité étant considérés comme source de pouvoir, de domination et d’expansion de l’influence.
Mais al-Soudani, qui a déjà occupé des postes gouvernementaux, est bien informé de l’endroit où les désaccords entre factions armées peuvent se produire et ne semble pas se trouver pris au piège du conflit alors qu’il traverse une crise politique, économique et sociale.