Grand Maghreb

Des dirigeants tunisiens des Frères musulmans devant la justice.. Enquêtes ouvertes pour des allégations de terrorisme 


Le parquet tunisien commence à entendre les accusés dans l’affaire de déportation des terroristes dans les foyers de tension par le pôle judiciaire de lutte contre le terrorisme (tribunal compétent), qui comprend d’éminents dirigeants tribaux, des hauts fonctionnaires et des anciens adjoints.

Le Président du mouvement Ennahdha, Rached Ghannouchi, et l’ancien dirigeant du mouvement, Habib El Loz, sont en état de présentation, tandis que les autres sont en état d’arrestation, y compris les frères Ali Larayedh, ancien chef du gouvernement, l’homme d’affaires Mohamed Frikha et l’ancien député Redha Jawadi, ainsi que d’anciens responsables de la sécurité, dont Fathi El Baldi et Abdelkrim Laabidi.

Le périmètre judiciaire de la lutte contre le terrorisme a été considérablement renforcé au moment où les audiences ont commencé.

La comparution du dirigeant et du vice-président des Frères musulmans est intervenue après que le nom des Frères et les noms de leurs dirigeants aient été cités dans des enquêtes menées auprès d’éléments terroristes interrogés à leur retour de points de tension, dans lesquelles ils ont avoué que le parti leur avait offert des facilités pour se rendre dans les zones de conflit.

Une source judiciaire a confirmé que le Bureau du Procureur général de la Ligue judiciaire antiterroriste avait trois options : premièrement, conserver et renvoyer le dossier au Directeur du Bureau de l’enquête, ce qui a pour effet de libérer les détenus, et deuxièmement, ouvrir une enquête sur les faits contenus dans le dossier.

La troisième option, plus applicable, consisterait à décharger le dossier du ministère public et à charger le juge d’instruction d’émettre des mandats d’action judiciaire à l’encontre de ces accusés, dont le chef Rached Ghannouchi.

Une étape cruciale dans la découverte de la vérité sur le dossier de déportation des terroristes aux Foyers de Tension, ses pistes sont en train de se désintégrer à la suite d’une plainte déposée par l’ancien député et membre de la commission d’enquête parlementaire sur le dossier Fatima El Mesdi.

Il y a des années, la Tunisie a mis en place une commission parlementaire chargée d’enquêter sur les réseaux impliqués dans le recrutement et l’utilisation de jeunes dans les foyers de tension dans le monde pour participer aux combats en tant qu’organisations terroristes.

D’après les déclarations passées d’un certain nombre de responsables de la sécurité tunisienne, le mouvement Ennahdha, à l’époque du verdict, joua un rôle majeur en facilitant le passage des terroristes de l’aéroport de Carthage, en plus de former un certain nombre de jeunes hommes à l’utilisation des armes dans trois postes du ministère de l’Intérieur, et en distribuant des sacs de fonds.

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