Grand Maghreb

Tunisie: Mandat de recherche émise contre le fils de Ghannouchi


Les autorités tunisiennes ont déjoué, jeudi, un complot dirigé par le fils de Rached Ghannouchi, chef du mouvement Ennahdha et frère d’un ancien candidat à la présidence, pour semer la confusion dans le pays.

Bien que les services de sécurité tunisiens n’aient pas identifié les personnes arrêtées dans la province de Kasserine pour financer le « plan d’anarchie », des sources de sécurité disent que le principal coupable est Moad Ghannouchi, le fils du président d’Ennahdha des Frères Musulmans.

Moad Ghannouchi (41 ans) est le chef du bureau secret de Ghannouchi, les locaux de son père au Parlement et est également impliqué dans l’affaire de « Namaa » liée à des actes terroristes.

Selon les mêmes sources, la deuxième personne impliquée est le frère de Yassine Chenoufi, homme d’affaires tunisien candidat à l’élection présidentielle de 2014.

Selon le Ministère tunisien de l’intérieur, deux personnes qui distribuaient des fonds à deux autres personnes ont été arrêtées dans la province de Kasserine (centre-ouest), et ont avoué avoir reçu des fonds pour les distribuer afin de provoquer des émeutes et de semer le chaos en allumant des pneus et en attisant les conditions dans les quartiers de la ville.

Le ministère d’Intérieur tunisien a également confirmé la saisie de sommes d’argent d’un montant de 4 720 dinars tunisiens (US$ 1 200) en possession du premier et de 1 320 dinars (US$ 380) en compagnie du second.

Après avoir obtenu l’autorisation du ministère public tunisien, les forces de sécurité ont perquisitionné dans des maisons de suspects et découvert un montant de 15 980 dinars (5 000 dollars) en monnaie tunisienne et un montant en devises étrangères qui n’étaient pas populaires dans le pays.

Confessions détaillées

Les accusés ont avoué avoir reçu de l’argent d’un habitant du quartier d’al-Nasr de la province d’Ariana, le frère d’un ancien candidat à l’élection présidentielle tunisienne de 2014, accusé d’avoir blanchi des fonds, ce qui, à son tour, a fait savoir qu’il avait rencontré récemment un homme en Turquie et qu’il était très proche d’un président d’un parti politique au sein du pays.

Selon des sources de sécurité, il s’agit du frère de l’homme d’affaires tunisien Yassine Chenoufi, candidat à l’élection présidentielle de 2014.

Les aveux ont révélé que le processus de planification du chaos avait été mené par des instructions du fils du chef du parti politique, qui réside actuellement entre la Turquie et la Grande-Bretagne, et qu’ils avaient promis qu’ils pourraient recevoir les fonds nécessaires pour alimenter la situation en Tunisie, alimenter la région de Kasserine, semer le chaos, organiser des émeutes et fomenter la désobéissance.

Selon les services de sécurité tunisiens, l’un des accusés a reçu 5 000 dinars au matin du samedi dernier, date à laquelle les Frères ont organisé une marche dans le centre de la capitale, expliquant que le suspect principal, dans le quartier d’al-Nasr, avait été arrêté dans le quartier d’Ariana et fouillé son véhicule, ce qui lui a permis de saisir 7 600 dinars.

La décision du Procureur du tribunal de première instance de Kasserine concernait quatre personnes impliquées dans l’organisation du chaos et la police tunisienne a obtenu l’autorisation d’inclure le fils du chef du parti politique en question et la personne qui lui était proche de l’enquête et de lui renvoyer l’affaire aujourd’hui, jeudi.

Les autorités tunisiennes ont ouvert leur enquête sur l’affaire de Namaa, à la suite d’une plainte déposée par le Comité pour la défense des dirigeants de gauche, Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi, assassinés en 2013, selon laquelle une association caritative était accusée d’avoir obtenu des fonds d’origine étrangère inconnus.

Lors de précédentes déclarations, Ridha Radaoui, membre du Conseil de défense de Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi, a déclaré qu’une association fondée en 2011 sous le nom de « Namaa Tunisie » et dont l’objectif était d’encourager les investissements étrangers, était impliquée dans des crimes d’infiltration (en servant de jeunes Tunisiens pour combattre dans des zones de conflit et de guerre), qu’une enquête préliminaire avait rapidement été ouverte, puis suivie par les Ennahdha des Frères au travers de leurs bras judiciaires, et que l’enquête avait été close.

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