Saïed s’engage à lutter contre la corruption durant sa campagne électorale… Quel lien avec les Frères musulmans ?

Le président tunisien Kaïs Saïed, lors de sa première apparition depuis le lancement de la campagne électorale pour les élections présidentielles le 14 septembre dernier, s’est engagé à « tenir les corrompus responsables », ce qui est considéré par les observateurs comme une référence à la corruption qui s’est répandue durant la « décennie noire » sous le régime des Frères musulmans.

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Le président tunisien s’est rendu dans la région de Bab El Khadra à Tunis, où il a déclaré lors d’une discussion avec des passants qu’il menait une bataille « pour résister à la corruption et aux corrompus », affirmant sa volonté de « lutter contre toutes les formes d’injustice ». Il a ajouté qu' »il ne restera aucun opprimé en Tunisie et que le processus de reddition des comptes se poursuivra », en référence à la corruption des Frères musulmans.

Il a également réaffirmé sa détermination « à aller de l’avant avec des réformes majeures pour que la Tunisie reste fière », ajoutant qu’il « compte sur la jeunesse pour porter le flambeau ».

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La campagne électorale pour les élections présidentielles a débuté le 14 septembre et se poursuivra jusqu’au 4 octobre prochain, tandis que les élections auront lieu le 6 du même mois. Trois candidats sont en lice : le président sortant Kaïs Saïed, le président du mouvement « Azimoun », Ayachi Zammal, actuellement en prison, et le président du mouvement du peuple, Zouhair Magzaoui.

Il convient de rappeler que Saïed a remporté il y a cinq ans « une victoire écrasante sur son concurrent Nabil Karoui avec un taux de vote record de 72,71 % contre 27,29 % », acquérant ainsi, selon les observateurs, une « légitimité populaire sans précédent pour un président tunisien ».

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L’Union européenne a classé la Tunisie en 2018 sur la liste noire des pays à haut risque en matière de blanchiment d’argent et de financement du terrorisme, en raison d’insuffisances dans sa législation.