Netanyahu entre la colère de la rue et la pression de l’extrême droite… Les limites de la tolérance « en danger »
Le week-end n’a pas été de tout repos pour le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, qui se retrouve avec moins d’options que jamais.
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La découverte des corps de six otages dans la bande de Gaza en début de semaine a attisé la colère des Israéliens, qui sentent qu’ils sont au bord d’un tournant majeur.
Selon CNN, face aux protestations croissantes et aux grèves des syndicats, les semaines à venir sont imprévisibles pour Israël. La chaîne souligne que ces outils démocratiques, bien éprouvés, ont déjà renversé des gouvernements auparavant, bien que Netanyahu soit décrit comme un politicien exceptionnellement résilient.
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Netanyahu et son gouvernement de droite travaillent à stopper les manifestations et les grèves légales par le biais d’ordonnances judiciaires, ce qui semble réussir à court terme.
Lundi dernier, le tribunal du travail de Tel Aviv a ordonné l’arrêt de la grève de la confédération syndicale « Histadrut » en Israël, quelques heures seulement après son début, la qualifiant de « politique ».
Cette décision du tribunal a donné raison à Netanyahu dans la plainte déposée par le ministre des Finances, Bezalel Smotrich, contre la grève.
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Smotrich a salué la décision du tribunal, déclarant : « Le tribunal a accepté notre position et a jugé que la grève de l’Histadrut était politique et illégale. »
Cependant, malgré l’incertitude, ce moment de turbulence s’accumulait depuis des mois.
Face à l’impatience croissante dans l’attente que Netanyahu trouve un accord avec le Hamas pour libérer les 101 otages restants de Gaza, dont 35 sont présumés morts, selon les déclarations d’un officier du Premier ministre israélien, il n’est pas surprenant que le Hamas détienne le contrôle des décisions, selon CNN.
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La chaîne américaine souligne que le chef du Hamas, Yahya Sinwar, exploite chaque faiblesse de Netanyahu, la plus grande étant son incapacité à faire face à l’opinion publique alors qu’Israël s’apprête à commémorer l’attaque du 7 octobre, qui a coûté la vie à environ 1 200 Israéliens et vu l’enlèvement d’environ 250 autres, transférés à Gaza.
Mais Netanyahu est-il prêt à accepter cette situation ?
Selon CNN, il est possible que les mouvements de Sinwar soient calculés pour affaiblir la détermination de Netanyahu, avec des effets prévisibles.
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Contrairement aux Palestiniens de Gaza, les Israéliens ont la capacité de contester leur leadership. Les affrontements nocturnes survenus dimanche sur l’autoroute Ayalon, souvent embouteillée, qui traverse Tel-Aviv avec ses huit voies, en sont un exemple.
Alors que les flammes et la fumée s’élevaient des barricades en bois et des pneus en feu sur les routes, CNN rapporte la scène d’un jeune homme, tenant un spray de peinture bleue, écrivant son message au Premier ministre sur un mur : « Les otages ou la révolution ».
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CNN a également rencontré deux jeunes adolescentes parlant anglais, expliquant qu’elles n’avaient jamais participé à une manifestation auparavant, mais que la mort de Goldberg Pauline et des cinq autres otages les avait poussées à manifester ce dimanche soir.
Lorsqu’on leur a demandé si elles pensaient que les protestations influenceraient Netanyahu, elles ont répondu sans hésiter qu’elles en doutaient.
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Des défis imposés par l’extrême droite
Netanyahu fait face à de nombreux défis, notamment ceux imposés par son gouvernement de coalition sans précédent, entouré de nationalistes de l’extrême droite tels que le ministre de la Sécurité Itamar Ben Gvir et le ministre des Finances Bezalel Smotrich.
Ce duo menace régulièrement de faire s’effondrer la coalition si Netanyahu semble faire des concessions au Hamas. Ils doivent leur pouvoir en grande partie à lui.
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Sachant que leur temps au gouvernement pourrait être limité, ces membres de l’extrême droite concentrent leur influence sur des politiques telles que l’expansion des colonies, afin de renforcer leur propre base. Renverser Netanyahu serait contre-productif pour eux, c’est pourquoi ils sont à l’avant-garde des efforts pour mettre fin aux grèves et aux manifestations, selon CNN.
La chaîne conclut que l’un des indicateurs de changement sera le degré de courage des manifestants face à la police, encouragée par les ordres de Ben Gvir, et face aux syndicats.
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Bien que ses compétences politiques l’aient maintenu au pouvoir malgré les plus grandes manifestations qu’Israël ait connues, la question reste : jusqu’à quand Netanyahu pourra-t-il tenir ?
Selon CNN, les prochains jours, à l’instar du dimanche dernier où la rue israélienne oscillait entre tristesse, frustration et colère, représenteront un défi pour Netanyahu comme jamais auparavant.
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Il ne fait pas face seulement à ses ennemis traditionnels, à savoir la gauche libérale du pays, mais se trouve également dans une lutte décisive contre le leader du Hamas, Yahya Sinwar.
De plus, Netanyahu traverse une phase difficile avec les États-Unis et leur président Joe Biden, qui l’a accusé lundi de ne pas faire assez pour obtenir la libération des otages détenus par le Hamas.