Moyen-Orient

Netanyahu ne Prononcera Pas de Discours au Congrès sous la Montée des Pressions de Biden

Le Premier ministre israélien fait face à de vives critiques de certains députés démocrates concernant le nombre de victimes civiles dans la guerre en cours à Gaza


Le bureau du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a démenti mardi les informations des médias américains selon lesquelles il aurait l’intention de prononcer un discours devant le Congrès américain le 13 juin, alors que les pressions augmentent sur lui pour accepter un cessez-le-feu à Gaza.

Le bureau de Netanyahu a informé les médias israéliens que la date de son discours devant le Congrès « n’a pas été définitivement fixée », mais qu’il n’aurait pas lieu le 13 juin en raison de la coïncidence avec une fête juive.

Les sites américains « Politico » et « Punchbowl News », spécialisés dans les politiques de Washington, avaient annoncé cette date.

Les spéculations autour de cette visite surviennent alors que Netanyahu fait face à de vives critiques concernant le nombre de victimes civiles dans la guerre en cours à Gaza, ce qui a accru les tensions avec l’administration du président Joe Biden.

Vendredi, Biden a présenté ce qu’il a décrit comme un plan israélien en trois phases pour mettre fin au conflit sanglant à Gaza, comprenant un cessez-le-feu, la libération de tous les otages et la reconstruction des territoires palestiniens détruits sans la présence du Hamas au pouvoir.

Le bureau de Netanyahu a confirmé que la guerre déclenchée par l’attaque du Hamas le 7 octobre se poursuivra jusqu’à ce que tous les « objectifs » d’Israël soient atteints, y compris la destruction des capacités militaires du Hamas.

Les dirigeants des deux partis démocrate et républicain des chambres américaines ont invité Netanyahu la semaine dernière à prononcer un discours devant une session conjointe du Congrès, exprimant leur solidarité avec Israël « contre le terrorisme, surtout que le Hamas continue de détenir des citoyens américains et israéliens ».

En mars, le chef de la majorité démocrate au Sénat, Chuck Schumer, avait exhorté Israël à organiser de nouvelles élections, un exemple rare de vives critiques américaines concernant la gestion par Israël de la guerre à Gaza.

La position de Schumer, le plus haut responsable juif américain élu de l’histoire des États-Unis, intervient alors que la Maison Blanche est préoccupée par le nombre croissant de victimes civiles dans cette guerre déclenchée par les attaques du 7 octobre contre Israël.

Le sénateur indépendant du Vermont Bernie Sanders, qui vote avec les démocrates, a dénoncé Netanyahu et sa gestion de la réponse militaire à l’attaque du Hamas, s’engageant à ne pas assister au discours du dirigeant israélien de droite.

Sanders a déclaré dans un communiqué en fin de semaine : « C’est un jour très triste pour notre pays que le Premier ministre Benjamin Netanyahu soit invité – par les dirigeants des deux partis – à prononcer un discours devant une session conjointe du Congrès américain ».

Il a ajouté : « Israël a, bien sûr, le droit de se défendre contre l’attaque terroriste horrible lancée par le Hamas le 7 octobre, mais il n’a pas, et ne devrait pas avoir, le droit de mener une guerre contre l’ensemble du peuple palestinien », qualifiant Netanyahu de « criminel de guerre ».

La guerre a éclaté le 7 octobre après une attaque du Hamas sur Israël, tuant 1 189 personnes, principalement des civils, selon un décompte de l’Agence France-Presse basé sur des données officielles israéliennes.

Pendant l’attaque, 252 otages ont été capturés et emmenés à Gaza. 120 otages sont toujours dans le secteur, dont 41 ont été tués, selon l’armée israélienne.

Israël a répliqué en promettant de « détruire » le Hamas et mène depuis une campagne de bombardements dévastateurs sur la bande de Gaza, accompagnée d’opérations terrestres, qui ont fait 36 439 morts, principalement des civils, selon le ministère de la Santé contrôlé par le Hamas.

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