Politique

Après le Retrait des Forces Européennes, Avertissements d’une Escalade du Terrorisme au Mali


Après le départ de la mission militaire de l’Union européenne, des experts en affaires africaines et en terrorisme international ont mis en garde contre la montée et l’escalade des opérations terroristes au Mali, surtout que la mission était présente depuis 2013 pour former les forces armées à faire face aux groupes extrémistes comme Daech et Al-Qaïda.

Les extrémistes au Mali ont réussi à réaliser des gains malgré les efforts militaires des forces étrangères pour les repousser, et les attaques terroristes ont causé la mort de milliers de personnes et déplacé des millions d’autres. Les attaques ont touché des villes, des villages et des cibles militaires dans tout le pays.

Dans ce contexte, le chercheur en mouvements extrémistes et en terrorisme international, Munir Adeeb, a déclaré au journal « Al-Ittihad » que le retrait des forces internationales de la mission de l’Union européenne de certaines capitales africaines, y compris le Mali, s’inscrit dans le cadre de l’impact de plusieurs facteurs sur le continent, tels que les coups d’État militaires dans certains pays, qui ont conduit au départ des forces américaines et françaises, augmentant ainsi les chances de croissance du terrorisme de manière significative.

Adeeb a ajouté que la présence des forces internationales dans les capitales africaines était conditionnée par la lutte contre les groupes violents et extrémistes, et par le soutien aux forces locales pour faire face aux organisations terroristes transfrontalières. Cependant, ces forces pillaient également les richesses de ces pays, ce qui a conduit à certains coups d’État pour se libérer de ce nouveau colonialisme.

Adeeb a mis en garde contre la détérioration de la situation sécuritaire au Mali et dans d’autres pays africains, en particulier dans les régions du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest, soulignant que le Mali est un pays pauvre et politiquement instable. Par conséquent, l’organisation « Ansar al-Islam » affiliée à Al-Qaïda trouve une grande opportunité pour mener des opérations terroristes dans ce contexte.

Les autorités maliennes ont annoncé la mort d’un leader important de l’organisation Daech nommé Abu Hudhaifa lors d’une opération militaire menée par les forces de sécurité début mai 2024. Abu Hudhaifa avait participé à une attaque en 2017 qui avait tué 4 Américains et 4 Nigériens, et Washington avait offert une récompense de 5 millions de dollars pour des informations sur son emplacement.

Pour sa part, l’ancien assistant du ministre des Affaires étrangères et vice-président du Conseil égyptien-africain, l’ambassadeur Dr. Salah Halima, estime qu’il existe une coordination et une consultation entre le Mali, le Burkina Faso et le Niger pour éliminer la présence occidentale dans chacun de ces pays. Ainsi, le retrait des forces de l’Union européenne s’inscrit dans le cadre de la participation entre les trois pays pour refuser la présence des forces internationales.

L’ambassadeur Salah Halima a expliqué à « Al-Ittihad » qu’il existe actuellement une tendance au Sénégal pour pousser vers le retrait des forces françaises, et il en va de même au Tchad. Il a affirmé que le retrait des forces de l’Union européenne du Mali et d’autres pays africains s’inscrit dans ce contexte, et ces développements poussent vers une nouvelle forme d’alliance entre les pays du Sahel.

Halima a mis en garde contre le vide sécuritaire au Mali suite au retrait des forces internationales, ce qui permettrait aux organisations terroristes de s’activer et d’intensifier leurs opérations.

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