Moyen-Orient

Yémen : Comment les zones gouvernées par les Frères musulmans sont devenues des foyers d’assassinats et de terrorisme


Plusieurs médias yéménites ont mis en lumière les incidents d’assassinat qui ont coûté la vie à plusieurs leaders militaires aux mains du groupe des Frères musulmans à la suite du coup d’État des milices houthis à la fin de 2014 et de leur invasion des provinces.

Selon le site Yemen News, parmi ces leaders militaires figurait le général de brigade Adnan Al-Hamadi, commandant de la 35e brigade blindée de l’armée yéménite, qui fut le premier commandant militaire à déclarer sa loyauté à la légitimité, déclenchant une bataille féroce contre les Houthis dans la province de Taïz, au sud du Yémen. Il a posé les bases de l’armée yéménite avant d’être assassiné par l’organisation des Frères musulmans au Yémen le 2 décembre 2019.

Dans la province de Marib, le général de brigade Abdul-Rab al-Shadadi, ancien officier de la Garde républicaine, est apparu. Il a joué un rôle crucial avec les tribus de Marib, coordonnant avec les forces de la coalition arabe pour vaincre le groupe houthi lors de batailles décisives. Plus tard, il a établi le premier noyau de l’armée yéménite dans la province riche en pétrole avant d’être tué dans des circonstances mystérieuses le 8 octobre 2016.

Également à Marib, le général de brigade Mohammed Al-Jaradi est apparu comme l’un des officiers qui ont apporté des contributions inoubliables lors de la création de l’armée yéménite, comme en témoigne le ministère de la Défense et l’état-major interarmées. Il était connu pour ses réalisations historiques contre le coup d’État houthi. Cependant, comme d’autres, il est tombé victime d’un assassinat traître le 8 novembre 2022, et les doigts ont pointé vers le parti Islah des Frères musulmans, malgré ses tentatives de propager de fausses informations et de blâmer les milices terroristes houthis pour les assassinats.

Malgré la prise de fer des Frères musulmans sur les villes et les provinces du Yémen sous leur contrôle, elles ont été le théâtre d’un grand nombre d’assassinats qui n’ont jamais cessé.

Les assassinats comme une preuve que les zones gouvernées par les Frères sont devenues des « foyers de terrorisme ». Ils affirment que les Frères détournent le regard des crimes d’assassinat pour servir des agendas internationaux, accusant injustement les pays qui ont renforcé la stabilité au Yémen dans son ensemble et l’ont empêché de tomber aux mains du terrorisme et du coup d’État.

Les experts ont confirmé qu’en 2023, les deux provinces de Taïz et de Marib, qui sont sous le contrôle de l’organisation des Frères, ont été le théâtre de plus de 15 opérations d’assassinat et de tentatives visant des responsables étatiques de haut rang, des personnels militaires et de sécurité, et même des membres du personnel de l’ONU.

Ils ont ajouté que les zones restantes de Marib et de Taïz, très modestes en taille et gouvernées par les Frères, sont devenues des « foyers de terrorisme » selon les témoignages internationaux.

Ils ont déclaré : « Les assassinats politiques, les meurtres de membres du personnel de l’ONU, les assassinats et le harcèlement de figures salafistes qui s’opposent à eux, le banditisme et les opérations criminelles sont des caractéristiques fondamentales des Frères, allant jusqu’à l’enlèvement et à la violation de la dignité des filles, ce qui est dissimulé par les Frères et présenté dans leurs zones d’influence comme sûr et sécurisé. »

L’un des pires de ces assassinats a été la cible du chef de l’équipe du Programme alimentaire mondial à Taraba, au sud de Taïz, Mouaid Hammoudi (de nationalité jordanienne), le 21 juillet de l’année dernière, dans un crime qui a suscité la condamnation au niveau régional, international et de l’ONU.

À Marib, une voiture garée sur le bord de la route a presque enlevé le général Sager Bin Aziz, chef d’état-major général au Yémen, en novembre de l’année dernière, mais les autorités de sécurité sous le contrôle des Frères n’ont pas ouvert d’enquêtes sérieuses et efficaces pour réduire le nombre d’assassinats dans ces deux provinces.

Ces assassinats soulèvent plusieurs questions sur l’alignement des Frères avec les crimes commis sous leur contrôle ou sur l’échec de leurs appareils, largement liés à des groupes extrémistes comme Al-Qaïda, ce qui les rend entravés et incapables de prendre des mesures efficaces.

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