Politique

Nouveau document révèle les tentatives des Frères musulmans de séduire le mouvement Hasm pour planifier les élections internes


Alors que l’organisation traverse une crise interne et un conflit de leadership croissant, la division entre ses factions s’intensifie de jour en jour. Dans ce contexte de désunion, le journaliste égyptien Hossam El-Ghamry a parlé d’un « nouveau document » démontrant les efforts de deux factions rivales au sein de l’organisation pour attirer les éléments du mouvement terroriste Hasm en tant que stratégie lors des élections internes.

Le document, attribué par El-Ghamry à un dirigeant de la faction de Londres dirigée autrefois par Ibrahim Munir, ancien vice-guide des Frères musulmans décédé plus tôt l’année dernière, montre que son courant a cherché à se positionner au sein du groupe en Égypte en se présentant comme lié à des organisations terroristes en Syrie, notamment le Front al-Nosra lié à Al-Qaïda.

Après la destitution du groupe du pouvoir en Égypte lors de la révolution populaire de 2013, l’organisation s’est scindée en deux factions rivales, l’une à Londres et l’autre à Istanbul, tandis qu’un troisième courant, appelé « les Kamaliyoun », du nom du dirigeant des Frères musulmans Mohamed Kamal, a émergé. Kamal avait ouvertement revendiqué la responsabilité d’attaques terroristes contre les forces de sécurité et des fonctionnaires de l’État.

Bien que les factions des Frères musulmans se soient dissociées des organisations violentes, notamment Hasm, classé comme groupe terroriste dans plusieurs pays occidentaux, le document divulgué par El-Ghamry indique que la faction de Londres a tenté de profiter des liens de certains dirigeants avec le Front al-Nosra pour attirer le courant croissant des Kamaliyoun au sein du groupe, afin de remporter les batailles électorales au niveau de la cellule de base et même du Conseil consultatif de l’organisation.

Le document, publié par El-Ghamry, ancien rédacteur en chef de la chaîne Al-Sharq, sur sa plateforme « X », sous le titre « Document Mère des Scandales », indique que l’organisation, dans le cadre de ses préparatifs pour les élections internes, a diffusé des instructions aux dirigeants des Frères musulmans, leur demandant de se concentrer sur une personnalité identifiée par « Kh.M » et décrite comme capable de rallier les jeunes, étant l’un des cadres ayant de l’expérience dans le travail armé, ayant précédemment voyagé en Syrie pour coordonner avec les organisations terroristes là-bas.

L’estimation à l’époque a également indiqué que le cadre mentionné était plus acceptable pour les éléments de Hasm et que sa participation à la faction de Londres encouragerait les autres membres du mouvement à rejoindre la faction d’Ibrahim Munir (actuellement dirigée par Salah Abdel Hakeem).

Le document déclare également que, bien que le nombre de Frères musulmans en Turquie ne dépasse pas 0,5 %, la Turquie représente une pointe de lance dans notre combat pour le changement, et donc nous devons : exercer une pression en vue du retour des membres du bureau général (les Kamaliyoun et les fondateurs des comités spécialisés armés) en tant que bloc, ce qui est crucial pour dessiner la carte électorale.

Le document récemment publié confirme également ce que les forces de sécurité égyptiennes et les organes d’enquête avaient annoncé auparavant sur les relations entretenues par les Frères musulmans et le Front al-Nosra en Syrie.

Le document inclut également des instructions pour la faction d’Ibrahim Munir sur la façon de jouer et de tirer profit de la situation de dispersion provoquée par « M.H. », probablement Mahmoud Hussein, l’ancien secrétaire général et le chef de l’aile opposée à Munir à l’intérieur du bureau, pour entraver les réalisations, tout en travaillant à permettre à « D.S. » de retourner au bureau de Turquie en raison de son influence pour sortir la branche de Pacha du contrôle de Mahmoud Hussein et du bureau de Turquie, et de contribuer efficacement avec le Grand Caire, en plus d’être proche de Munir.

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