L’insécurité alimentaire et le risque de diabète plus tard dans la vie
Des recherches antérieures ont déjà documenté des associations entre l’insécurité alimentaire et un certain nombre de maladies, dont le diabète, l’obésité et l’hypertension, mais cette étude décrypte maintenant un lien direct au fil du temps, ce qui suggère fortement une relation causale entre l’insécurité alimentaire et le diabète.
Briser le cycle à un âge précoce
L’étude : Il s’agit de l’analyse des données de près de 4 000 participants à l’Étude longitudinale nationale sur la santé des adolescents et des adultes. Cette analyse conclut que :
chez les jeunes adultes âgés de 24 à 32 ans qui ont déclaré une carence alimentaire au cours des 12 derniers mois, l’incidence du diabète entre 32 et 42 ans, tel que diagnostiqué par des tests de glycémie ou auto-déclaré, est plus élevée que chez les participants n’ayant pas connu cette insécurité alimentaire;
Ce groupe de participants souffrant d’insécurité alimentaire suit souvent un régime alimentaire de valeur nutritionnelle modeste, c’est-à-dire avec un apport insuffisant en nutriments, y compris les protéines, les lipides, les glucides, les fibres, les vitamines et les minéraux.
Ainsi, les personnes qui ont connu l’insécurité alimentaire au début de l’âge adulte sont plus susceptibles de développer le diabète à l’âge adulte moyen, résume l’auteur principal, la Dre Cassandra Nguyen, professeure à l’UMS.
« Suivre les recommandations nutritionnelles est plus coûteux et peut prendre plus de temps. Il n’est pas toujours accessible à tous ».
Briser le cercle vicieux de l’insécurité alimentaire : les interventions nutritionnelles ont fait leurs preuves et devraient être étendues afin d’éviter des conséquences désastreuses à long terme pour la santé : ainsi, les chercheurs donnent l’exemple des programmes d’aide nutritionnelle et d’éducation alimentaire. L’insécurité alimentaire déclenche un cycle de renforcement négatif : lorsque l’insécurité alimentaire est combinée à un régime alimentaire qui contribue également au risque de maladie, cela crée des dépenses de santé supplémentaires, qui réduisent les dépenses alimentaires, renforçant encore l’insécurité alimentaire.
« Il est vraiment important de s’assurer que les personnes souffrant d’insécurité alimentaire puissent être identifiées et aidées afin de briser ce cycle ».
