Les États-Unis poursuivent Ahmed Haroun des Frères musulmans… Quelle est la position de l’armée soudanaise?
Les États-Unis ont annoncé une récompense financière de (5) millions de dollars pour toute personne fournissant des informations sur l’ancien ministre soudanais de l’Intérieur et haut responsable des ‘Kizans/Frères musulmans‘ Ahmed Mohammed Haroun, qui est accusé de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité. Il est soupçonné que l’armée soudanaise a facilité sa fuite de la prison de Kober avec plusieurs hauts responsables du régime de l’ancien président soudanais Omar al-Bachir.
Le département d’État américain a déclaré dans un communiqué publié aujourd’hui que Washington avait inclus l’ancien ministre soudanais dans son programme de récompenses pour des informations sur les criminels de guerre présumés, ajoutant qu’Ahmed Haroun, qui a été ministre pendant le règne d’Omar al-Bachir, est recherché par la Cour pénale internationale pour avoir commis des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité présumément au Darfour entre 2003 et 2004. Des observateurs ont affirmé que la déclaration du département d’État américain embarrasserait considérablement l’armée soudanaise, d’autant plus que Haroun opère actuellement sous son égide, contrôlant une grande partie de celle-ci et menant des batailles dans plusieurs États.
La direction de l’armée soudanaise avait précédemment attribué aux Forces de soutien rapide la responsabilité de la fuite de Haroun, surnommé ‘le Renard’, connu pour son affiliation au mouvement islamiste, seulement (10) jours après le début des affrontements entre les deux parties à la mi-avril 2023. Cependant, après sa fuite de la prison de Kober à Khartoum, avec d’autres responsables du régime d’al-Bachir, il a exprimé son soutien aux forces armées dirigées par le général Abdel Fattah al-Burhan, président du Conseil souverain, dans la confrontation avec les Forces de soutien rapide dirigées par son adjoint, le lieutenant-général Mohamed Hamdan Dogolo « Hemeti« .
Les lieux où se trouvent Ahmed Haroun et ses camarades sont encore inconnus, mais en raison de ses responsabilités antérieures en matière de sécurité et de politique, il dispose de connexions étendues et de connaissances sur les zones et les entités qui pourraient lui fournir un refuge sûr.
De plus, de nombreux médias ont rapporté des informations confirmant que Haroun est impliqué dans le recrutement et la mobilisation de tribus pour combattre aux côtés de l’armée, ainsi que dans leur armement et leur financement, confirmant le rôle important qu’il joue dans les combats en cours au Soudan.
Haroun a occupé plusieurs postes pendant le règne d’al-Bachir, dont celui de ministre d’État au ministère de l’Intérieur, après avoir été le coordinateur général de la police populaire, une milice au sein du ministère.
Il a également présidé le Parti du Congrès national. Il a été arrêté avec des hauts responsables de l’ancien régime après que l’armée a destitué Omar al-Bachir en 2019 à la suite de mois de manifestations populaires.
La Cour pénale internationale a émis un mandat d’arrêt contre Haroun en 2007, comprenant (42) chefs d’accusation contre lui, dont le meurtre, le pillage, le viol et la torture.
