Politique

Le Mouvement Populaire Insiste sur l’Inclusion des Forces de Soutien Rapide dans les Négociations avec le Gouvernement

Le gouvernement soudanais tient le Mouvement Populaire pour responsable de l'échec de la signature du document sur l'acheminement de l'aide humanitaire vers les régions du Nil Bleu et du Sud-Kordofan


Lundi, le gouvernement soudanais a exprimé son regret face au refus du Mouvement Populaire/ Nord, dirigé par Abdelaziz Al-Hilu, de signer le document sur l’acheminement de l’aide humanitaire vers les régions du Nil Bleu et du Sud-Kordofan, tout en insistant sur l’inclusion des Forces de Soutien Rapide dans les négociations.

Le ministre de la Défense et chef de la délégation gouvernementale de négociation, Yassine Ibrahim, a déclaré que « le gouvernement soudanais regrette la position intransigeante du Mouvement Populaire/ Nord et son refus de signer le document sur l’acheminement de l’aide humanitaire aux citoyens affectés par la guerre dans les régions du Nil Bleu et du Sud-Kordofan », selon un communiqué du Conseil souverain soudanais.

Le Mouvement Populaire combat dans les régions du Sud-Kordofan et du Nil Bleu depuis 2011 pour obtenir un statut spécial pour ces régions.

Le communiqué ajoute : « Nous regrettons également l’effondrement de la session de négociation entre le gouvernement et le Mouvement Populaire/ Nord en raison du non-respect par la délégation du Mouvement des directives du comité de médiation (du Soudan du Sud) ». Il précise que « le travail humanitaire doit se concentrer uniquement sur la vie humaine, loin de tout objectif politique ou sécuritaire », et que « le Mouvement a insisté pour inclure les Forces de Soutien Rapide dans le processus de négociation ».

Depuis la mi-avril 2023, l’armée soudanaise et les Forces de Soutien Rapide sont en guerre, ayant causé environ 15 000 morts et plus de 8 millions de déplacés et de réfugiés, selon les Nations Unies.

Les appels internationaux et onusiens se multiplient pour éviter une catastrophe humanitaire au Soudan, qui pourrait pousser des millions de personnes à la famine et à la mort, en raison du manque de nourriture causé par les combats qui s’étendent sur 12 des 18 États du pays.

Le communiqué souligne que « le Mouvement Populaire a insisté pour ne signer ou examiner aucun document ou proposition d’accord présentés par la délégation gouvernementale ou le comité de médiation pour l’acheminement de l’aide humanitaire dans les États mentionnés, sous prétexte que l’aide humanitaire peut être acheminée sans aucun engagement ».

Lundi, le conseiller du Président du Soudan du Sud, Tut Gatluak, dont le pays parraine les négociations, a annoncé leur suspension temporaire.

Gatluak a déclaré, selon un communiqué du Conseil souverain soudanais, que la médiation « œuvrera avec sérieux pour que les parties reprennent bientôt les négociations, qui ont officiellement débuté le 16 mai et ont été temporairement suspendues pour plus de consultations ».

Le 4 mai, le Conseil souverain soudanais et le Mouvement Populaire/ Nord avaient convenu de l’acheminement de l’aide humanitaire vers les zones sous contrôle du gouvernement et du Mouvement, et de la signature d’un document sur les opérations humanitaires dans la semaine, mais la session de négociation des deux parties est arrivée à une impasse.

L’armée soudanaise a été largement critiquée par la communauté internationale et les Nations Unies pour son manque d’efforts pour faire passer l’aide humanitaire à travers les frontières, notamment avec le Tchad.

De nombreux pays, notamment les États-Unis, ont mis en garde contre les conséquences de la poursuite des combats à El Fasher, la capitale de l’État du Darfour, sur les civils, alors que des milliers de personnes fuient vers la frontière tchadienne.

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