Politique

Le courant sadriste proclame un sit-in ouvert au parlement irakien


Le mouvement sadriste a annoncé le début d’un sit-in ouvert au sein du parlement irakien, à la suite de son incursion, samedi, par des manifestants demandant la fin de la classe politique.

Des milliers d’hommes et de femmes ont fait irruption dans la Zone Verte, une immense vaccination dans le centre de Bagdad, et sont entrés dans la salle du Parlement, pour la deuxième fois en l’espace de quelques jours.

Des affrontements intermittents entre les manifestants et la force chargée de protéger la Zone verte, indiquant que des gaz lacrymogènes avaient été entendus chaque fois que des manifestants tentaient d’accéder à la zone.

Depuis les heures du matin, des milliers de partisans d’al-Sadr se sont rassemblés sur le pont de la République qui mène à la Zone verte, où ils ont éliminé les barrières de béton sur le pont, et les forces de sécurité ont essayé à plusieurs reprises de les empêcher d’accéder à la Zone verte en vain.

Nos correspondants ont indiqué que les manifestants tentaient d’entrer par effraction dans la zone fortifiée.

Les partisans d’al-Sadr exigent de ne pas nommer Mohammed Shia’ Al Sudani à la présidence du gouvernement, mais les exigences actuelles ont augmenté avec la chute de toute la classe politique en Irak, comme l’ont rapporté nos correspondants.

L’Irak traverse une crise politique depuis les élections parlementaires d’octobre de l’année dernière. Après l’échec du leader sadriste Moqtada al-Sadr à former un gouvernement, ses 73 députés ont démissionné et ont été remplacés par des candidats du Cadre de coordination des forces politiques anti-sadristes proches de l’Iran.

Le cadre de coordination a profité de cette absence pour former un nouveau gouvernement en Iraq, ce qu’al-Sadr a rejeté, et ses partisans se sont élevés contre la décision du cadre de coordination.

Le Président du Gouvernement iraquien, Moustafa Al-Kazimi, samedi, a demandé aux forces de sécurité de protéger les manifestants, à un moment où des affrontements sporadiques ont éclaté entre les manifestants et les forces de sécurité, faisant 60 blessés.

Al-Kazimi soutient que « l’escalade politique continue à alimenter les tensions dans la rue et à l’insu de l’intérêt général », soulignant que « les forces de sécurité ont le devoir de protéger les institutions officielles et la nécessité de prendre toutes les mesures légales pour maintenir l’ordre ».

Appel à des contre-manifestations

D’un autre côté, le Cadre de coordination qui intègre les forces chiites en dehors du courant sadriste le samedi a appelé son public à manifester contre les protestations du mouvement sadriste.

Dans sa déclaration, le Président a déclaré que « nous demandons à la population iraquienne, qui croit en la loi, en la Constitution et en la légalité constitutionnelle, de manifester pacifiquement pour défendre l’État, sa légitimité et ses institutions, en premier lieu le pouvoir judiciaire et législatif, et de s’opposer à ce grave outrage à la loi, aux coutumes et à la charia ».

Dans sa déclaration, le Cadre de coordination a affirmé que « le Gouvernement est pleinement responsable de la protection des institutions constitutionnelles ».

Les acteurs politiques derrière ce qu’il a qualifié d’expansionnisme et d’outrage à l’État et à ses institutions ont également la pleine responsabilité de ce que « la paix civile est menacée par ces actes illégaux ».

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