Iran

La discussion sur la reprise du développement de Gaza suscite la controverse en Iran… Quels en sont les objectifs?


Les discussions sur la reprise du développement de la bande de Gaza ont suscité une controverse importante en Iran, notamment à un moment où le pays est confronté à de graves crises économiques et à un déclin des conditions de vie, ainsi qu’à des mouvements sociaux demandant des améliorations.

Le parlementaire iranien Moayenddine Hosseini a critiqué l’initiative visant à élaborer un plan de développement quinquennal pour Gaza, déclarant que c’est la responsabilité des Palestiniens et non des Iraniens. Il a ajouté : ‘Nous n’avons réussi à achever que 20 % du plan de développement de l’Iran, et maintenant ils ont l’intention de rédiger le premier plan de développement quinquennal pour la Palestine’, selon le réseau ‘Iran International’.

Un autre député de Chabahar a mentionné : ‘Nous devons chercher des solutions pour les problèmes de notre pays en premier ; nos programmes de développement n’ont pas été mis en œuvre correctement et ont échoué à relever les défis actuels.’

Le sixième plan de développement quinquennal de l’Iran aurait dû se terminer en 2021, mais il a été prolongé jusqu’à mi-2024. Cependant, selon des recherches parlementaires, seuls 30 % du plan ont été mis en œuvre jusqu’à présent. Après plus de 18 mois de retard, le président Ebrahim Raisi a récemment présenté le septième plan au Parlement plus tôt cette année. Les économistes ont qualifié ce plan d’exercice bureaucratique sans avantages tangibles, dans un contexte d’instabilité économique et politique globale.

De plus, les législateurs ont exprimé de sérieuses préoccupations quant aux effets économiques du plan sur le pays. Malgré plusieurs modifications, ils les ont jugées insuffisantes.

Depuis plus d’une décennie, les gouvernements iraniens n’ont pas été en mesure de mettre en œuvre des plans de développement significatifs en raison des sanctions, de la corruption croissante et de l’isolement international.

Le réseau a posé une question : ‘Pourquoi le régime envisage-t-il d’aider au développement de Gaza alors qu’il a besoin des votes du public pour les prochaines élections législatives en mars ? Les conservateurs ont reconnu le manque d’intérêt du public pour la question palestinienne. Il a poursuivi : ‘Alors que le régime s’abstient d’aider le Hamas sur le terrain à travers le soi-disant « Axe de la Résistance », il semble avoir deux objectifs en tête : premièrement, envoyer un message aux Palestiniens selon lequel bien que les Iraniens n’offrent pas beaucoup d’aide actuellement, ils aideront dans le processus de reconstruction d’après-guerre, et deuxièmement, signaler aux autres acteurs régionaux leur intérêt à rester des participants dans les négociations et décisions d’après-guerre. 

Cette notion a été renforcée lorsque l’Iran a été invité à participer au sommet organisé en Arabie saoudite concernant la situation à Gaza.

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