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Implication du Mouvement Ennahdha dans de dossiers de corruption, de terrorisme et d’incitation à la violence pour les jeunes

Corruption, terrorisme, Déportation de jeunes tunisiens, accusations de masse contre le mouvement Ennahdha


L’ancien dirigeant d’Ennahdha, Habib Ellouze, est de nouveau porté à l’attention du juge d’instruction du Pôle judiciaire de la Tunisie pour la lutte contre le terrorisme. Pour enquêter sur les accusations portées contre lui dans ce qui est maintenant connu sous le nom de dossier de déportation vers des foyers de tension, il a décidé de le garder en liberté. En attendant l’audition de Rached Ghannouchi, président du mouvement Ennahdha, à la fin du mois en cours.

L’enquête débute à la suite de la plainte déposée en 2021 par l’ancienne députée Fatima El Messadi auprès du tribunal militaire. Elle est membre de la commission d’enquête parlementaire sur les réseaux de déportation des jeunes tunisiens dans les foyers de tension. Toutefois, la Cour militaire a décidé d’abandonner le dossier au profit de la branche judiciaire de la lutte contre le terrorisme. Les recherches ont commencé après que la plainte a été entendue par l’Unité nationale de lutte contre le terrorisme (UNCAT) en tant que plaignante, qui a duré 12 heures au cours desquelles elle a présenté toutes les données que le Comité a pu obtenir dans le cadre de ses travaux.

Arrestation de 15 membres d’Ennahdha

En septembre dernier, l’Unité Nationale de Recherche sur les Crimes Terroristes a commencé à écouter, après près de deux semaines de recherches, d’enquêtes et d’auditions, au cours desquelles près de 15 personnes ont été maintenues, dont le vice-président du mouvement Ennahdha Ali Larayedh, Habib Ellouze et Mohamed Frikha.

Le dossier a été porté à l’attention du parquet du District judiciaire de lutte contre le terrorisme qui a décidé d’ouvrir une enquête pour une série d’infractions, conformément aux dispositions de la loi organique no 26 de 2015 du 7 août 2015 relative à la lutte contre le terrorisme et à la prévention du blanchiment d’argent.

Implication d’Ennahdha

Au début de la crise syrienne, des reportages font état de la participation d’associations caritatives tunisiennes à la déportation de plus de 3 000 jeunes Tunisiens dans le Jihad contre le régime du président syrien Bachar el-Assad en Syrie. L’Agence France-Presse a révélé à l’époque que l’État du Qatar avait fait des dons importants pour soutenir ses activités par l’intermédiaire de fonds reçus en espèces dans des valises, à travers des postes frontière sensibles et vitaux comme l’aéroport international de Tunis/Carthage.

Après les résolutions du 25 juillet 2021 qui mettent fin à la soi-disant décennie noire des Tunisiens, le mouvement Ennahdha et ses dérivés fraternels sont entrés dans les rangs de la nation tunisienne. L’Association de Namaa Tunisie du Mouvement s’avère être l’une de ces associations impliquées dans la déportation de jeunes en Syrie.

Ennahdha est impliqué dans le financement du terrorisme

Au début du mois de février, Ridha Radaoui, membre de la défense de Choukri Belaïd et de Mohamed El Brahmi, a révélé que l’Association pour le développement de la Tunisie a été fondée en 2011 dans le but d’encourager l’investissement étranger et qu’elle était impliquée dans des crimes visant à envoyer de jeunes Tunisiens combattre dans des zones de conflit et de guerre. Des recherches préliminaires en matière pénale ont rapidement été ouvertes par les Frères Ennahdha au travers de leur bras judiciaire, et l’enquête a été suspendue.

À la mi-mars dernier, Lotfi Hachicha, président du comité d’analyse financière de la Banque centrale de Tunisie, a annoncé la remise du dossier de 36 ONG pour la répression de soupçons de financement du terrorisme, de corruption financière et de confiscation des fonds d’une association, y compris l’Association Namaa Tunisie, bras bienveillant d’Ennahdha. Il assure le suivi de la polarisation de certaines associations en Tunisie et encourage les jeunes à se rendre dans des foyers de tension, par le biais des dossiers transmis au comité de la Banque centrale.

Ennahdha impliquée dans des assassinats politiques

Lors d’une conférence de presse en février dernier, le comité de défense des martyrs a dévoilé les documents concernant l’implication du mouvement Ennahdha et de son leader, Rached Ghannouchi, dans les assassinats politiques qui ont endeuillé des militants politiques, en particulier Belaïd dans la décennie des Frères Musulmans. Elle a révélé l’implication de Ghannouchi et de son fils, entre autres, dans des crimes de blanchiment d’argent, des mouvements financiers suspects avec des personnes liées à l’État du Qatar, afin de financer les déprtations de jeunes Tunisiens en Syrie pour rejoindre les camps de l’EI, ainsi que les attaques contre la sécurité intérieure de l’État et l’espionnage des Tunisiens.

Alors que Ennahdha et ses dirigeants tentent de promouvoir l’argumentation que la cause est politique et met en doute tout lien entre Ghannouchi et Namaa Tunisia Association, l’avocat Ali Ben Aoun affirme que les photographies, les blogs et les réunions confirment la relation de Ghannouchi avec l’association impliquée dans le blanchiment d’argent, le transfert de fonds et le financement d’associations et d’organisations liées au terrorisme à l’intérieur et à l’extérieur de la Tunisie, ainsi que l’implication établie d’Ennahdha dans le dossier secret et la réception de fonds étrangers pour financer sa campagne électorale conformément aux « contrats Lobbying ».

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