Grand Maghreb

La condamnation à la prison du vice-président d’Ennahdha perturbe les Frères tunisiens


La Tunisie, qui a vu après la révolution de 2011 un grand nombre de djihadistes, dont les organisations internationales disposent de milliers, s’affronter dans des foyers de tension en Syrie, en Irak et en Libye, a été vivement critiquée par les Frères Ennahdha, qui ont facilité leur voyage vers ces pays pendant leur mandat, ce que le mouvement nie.

Le terrorisme du mouvement Ennahdha

La Tunisie sous la troïka et le mouvement Ennahdha de 2011 à 2013 a connu un cas d’aliénation, et les mosquées sont devenues la destination pour les militants qui incitent les jeunes gens à quitter le pays pour combattre en Libye et en Syrie.

De 2011 à 2014, comme les salafistes djihadistes, ils font partie de la scène politique et populaire de la Tunisie et l’espace public est inondé de défilés de mode et d’agences étrangères, plus proches des Afghans.

Détantion du vice-président d’Ennahdha

La Cour de Tunis pour la lutte contre le terrorisme a ordonné l’emprisonnement du vice-président d’Ennahdha et ancien ministre de l’Intérieur Ali Larayedh, dans l’affaire de l’infiltration de Tunisiens dans des foyers terroristes, impliquant le président du mouvement frère Rached Ghannouchi.

L’avocate Inas Harith a confirmé dans une publication sur sa page Facebook que le juge d’instruction du 12e commissariat du Pôle judiciaire antiterroriste a décidé de délivrer un mandat de dépôt contre l’ancien chef du gouvernement Ali Larayedh, en relation avec le dossier d’interprétation.

La décision du juge d’instruction arrive en prison, après des heures d’interrogatoire, au cours d’une deuxième audience sur ce dossier. Il a été entendu par le procureur lors d’une première audience le 20 septembre dernier, à la suite de laquelle il a été maintenu en détention puis libéré et maintenu en détention provisoire.

Il convient de noter que Larayedh a assumé le ministère de l’Intérieur entre 2011 et 2013 et le Premier ministre entre 2013 et 2014, une période d’activité des réseaux d’infiltration et d’augmentation du nombre d’extrémistes.

Attentats terroristes

Oussama Aouidet, analyste politique tunisien, a déclaré que la Tunisie a connu plusieurs attentats terroristes impliquant le mouvement Ennahdha, qui ont fait des dizaines de morts parmi les soldats et les agents de sécurité, et qui ont été caractérisés par des attaques extrémistes contre des opposants et des artistes, ainsi que par les assassinats des opposants Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi.

L’analyste politique tunisien a ajouté que la question de la représentation des jeunes aux foyers de terreur était un sujet de préoccupation pour l’opinion publique, en particulier à l’époque où ils étaient impliqués, avec à leur tête le dirigeant Ennahdha Rashid Ghannouchi et le dirigeant Habib Ellouze, ainsi que l’ancien député et homme d’affaires Mohamed Frikha et des responsables de la sécurité qui avaient auparavant pris la relève du ministère de l’Intérieur pendant le règne de la Troïka dirigée par Ennahdha entre 2011 et 2014.

Ennahdha était soupçonné d’avoir, entre 2011 et 2014, envoyé des jeunes tunisiens dans des foyers de tension et de terrorisme à l’étranger par l’intermédiaire de mosquées et d’associations.

L’enquête sur ce dossier, qui fait suite à une plainte déposée en décembre 2021 par l’ancien Parlement Fatima El Messadi auprès de la justice militaire, concernant le fait que des hommes politiques, des agents de sécurité, des associations et des imams de mosquées étaient à l’origine derrière des réseaux qui envoient des jeunes Tunisiens en Syrie pour combattre des groupes terroristes, avant d’être transférés dans l’arène judiciaire de lutte contre le terrorisme pour y être présents en raison de la présence de civils parmi les personnes qui se plaignent.

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