Les restes des Frères musulmans dans les institutions tunisiennes sous surveillance… Saïed : ils n’ont pas leur place

La chute des Frères musulmans du pouvoir en Tunisie n’a pas marqué la fin de leur influence, mais le début d’une phase complexe visant à éliminer leurs partisans encore présents dans les cercles décisionnels.
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Cette phase se poursuit malgré les défis posés par des milliers de nominations effectuées sous leur règne, qui continuent d’entraver les réformes des institutions publiques et cherchent à semer la discorde.
Une réalité déjà évoquée par le président tunisien Kaïs Saïed, qui n’a cessé de dénoncer les pratiques et les ambitions des Frères musulmans visant un retour au pouvoir.
Kaïs Saïed a renouvelé ses critiques à l’encontre des islamistes et de leurs relais infiltrés dans les rouages de l’État, les accusant de chercher à attiser les tensions et à déstabiliser le pays.
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“Ils n’ont pas leur place”
Lors d’un Conseil des ministres tenu au palais de Carthage, Kaïs Saïed a pointé du doigt certains responsables administratifs, déclarant que “ceux qui cherchent délibérément à entraver la mise en œuvre de plusieurs projets ont pour objectif d’enflammer la situation sociale, quel qu’en soit le moyen”.
Il a affirmé que “ces individus n’ont pas leur place au sein de l’État”.
Évoquant des actes délibérés de sabotage, il a cité des cas comme la coupure d’eau potable à la veille de l’Aïd al-Adha, officiellement attribuée à une vétusté du réseau, un scénario déjà observé en 2024.
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Il a ironisé : “Ce réseau semble toujours se détériorer la veille de l’Aïd et retrouve miraculeusement son état deux jours plus tard. Il en va de même pour l’électricité, dont le courant est interrompu à tout moment dans plusieurs régions du pays. Ce sont là des pratiques inacceptables.”
Le président a jugé cette situation anormale et a appelé à tenir pour responsables tous ceux qui cherchent à aggraver les tensions sociales.
Il a souligné que “de nombreuses institutions et administrations publiques ne fonctionnent pas selon les politiques et lois de l’État”, avertissant : “Ceux qui pensent pouvoir empêcher l’application de la loi se trompent lourdement.”
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Il a poursuivi : “Certains responsables, censés gérer des institutions publiques, ont failli à leur mission. Ils n’ont plus leur place dans l’administration. Il est inadmissible que le chef de l’État intervienne personnellement pour résoudre des problèmes relevant des autorités locales.”
Des observateurs tunisiens estiment que les réseaux islamistes toujours présents dans l’administration exécutent l’agenda des Frères musulmans, avec pour but de provoquer le chaos et revenir sur le devant de la scène politique.