Grand Maghreb

Nouvelle manœuvre pour redorer son image… Le leader des Frères musulmans en Tunisie entame une grève de la faim depuis sa prison


Dans une nouvelle tentative pour remettre son nom en avant après que tous les sondages d’opinion ont confirmé qu’il figure parmi les personnalités « les moins populaires » en Tunisie, le mouvement islamiste Ennahdha a annoncé que son leader, Rached Ghannouchi, a entamé une grève de la faim à la prison de Mornaguia depuis hier, lundi.

Selon le communiqué du mouvement, la grève de la faim de Ghannouchi intervient en solidarité avec six membres du « Front du Salut » loyal aux Frères musulmans, qui observent une grève de la faim depuis lundi dernier, demandant leur libération dans une affaire de complot contre la sécurité de l’État révélée par les autorités tunisiennes à la mi-février, dans laquelle Ghannouchi est impliqué. Les six prisonniers en grève de la faim sont Jawhar Ben Mbarek, Issam Chebbi, Abdelhamid Jlassi, Ghazi Shousha, Khayam Turki et Ridha Belhaj.

Ghannouchi, qui est en prison depuis le 19 avril de l’année dernière, fait face à dix chefs d’accusation, notamment complot contre la sécurité de l’État, espionnage, assassinats politiques, appareil secret des Frères musulmans, envoi de terroristes dans des zones de conflit et blanchiment d’argent.

Les observateurs de la scène politique tunisienne estiment que Ghannouchi pensait que sa peine de prison ne durerait pas longtemps et qu’une pression serait exercée par certains pays alliés et par le peuple tunisien sur les autorités tunisiennes pour le libérer, mais tout le monde l’a abandonné.

Il est à noter qu’en mai de l’année dernière, une décision judiciaire a été rendue pour emprisonner Ghannouchi pendant un an sous l’accusation d’incitation contre les forces de sécurité, avant qu’une cour d’appel en octobre n’augmente sa peine de prison dans cette affaire à 15 mois.

De plus, un tribunal tunisien a condamné plus tôt ce mois-ci Ghannouchi et son gendre, l’ancien ministre des Affaires étrangères Rafik Abdessalem, à trois ans de prison dans une affaire liée à l’acceptation de dons financiers d’une entité étrangère.

Avec sa présidence du Parlement tunisien en mai 2021, Ghannouchi a occupé la première place de l’indice total du déficit de confiance parmi les Tunisiens, selon une enquête de la fondation « Sigma Conseil », avec 77 % des Tunisiens exprimant un manque absolu de confiance envers le leader d’Ennahdha, selon les résultats de l’enquête publiés à l’époque.

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