Le chef houthi Mohammed al-Ghamari : le cerveau militaire de la milice ciblé par un raid israélien

Dans un développement inattendu du conflit régional complexe, des médias israéliens ont rapporté qu’un raid aérien mené par l’armée de l’air israélienne, samedi soir à Sanaa, la capitale du Yémen, aurait visé le haut responsable houthi Mohammed Abdelkarim al-Ghamari — une figure influente de l’appareil militaire du mouvement et souvent décrit comme « l’ombre militaire » d’Abdelmalek al-Houthi, chef du groupe.
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Officiellement chef d’état-major des forces houthis, al-Ghamari reste discret dans les médias, mais il est considéré dans les milieux du renseignement régional et international comme l’un des principaux stratèges derrière les opérations militaires menées par les Houthis au Yémen, ainsi que derrière certaines attaques transfrontalières contre des intérêts régionaux et internationaux.
Qui est Mohammed al-Ghamari ?
Originaire d’une zone isolée appelée « Dha’an », dans le district de Washha, au nord-ouest du gouvernorat de Hajjah, al-Ghamari a rejoint les rangs houthis durant les six guerres qui ont opposé la milice à l’armée yéménite entre 2004 et 2010. et Il s’est fait remarquer lors des deuxième et troisième guerres, ayant été capturé en 2008 par les forces gouvernementales avant d’être libéré dans un échange de prisonniers. et Il est ensuite revenu avec une implication plus structurée dans l’appareil militaire houthi.
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Ascension au sein du mouvement
Depuis le début des années 2010, al-Ghamari a gravi les échelons au sein du groupe, affichant très tôt une fidélité idéologique marquée à la doctrine du mouvement d’inspiration iranienne et il a suivi des formations idéologiques dans un institut de Saada dirigé par Hussein Badreddine al-Houthi, fondateur du mouvement, avant d’être envoyé dans la banlieue sud de Beyrouth, où il a reçu un entraînement intensif par le Hezbollah et il a ensuite poursuivi sa formation militaire et sécuritaire avec des instructeurs du Corps des gardiens de la révolution islamique iranienne.
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Rôle militaire et sécuritaire
Depuis 2016, il dirige officiellement l’état-major des Houthis, supervisant les opérations militaires et la planification stratégique. Il a également occupé plusieurs postes à al-Hodeïda, à Hajjah, et à Sanaa. Il aurait joué un rôle central dans la prise de la capitale yéménite en septembre 2014, qui a renversé le gouvernement reconnu par la communauté internationale.
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aurait aussi supervisé les offensives répétées sur Marib, une région stratégique riche en ressources, essentielle pour le contrôle du nord du Yémen. En 2016, il a été inscrit sur la liste des 40 chefs houthis recherchés par la coalition arabe, avec une récompense de 10 millions de dollars pour toute information menant à sa capture. En 2021, il a été sanctionné par le Conseil de sécurité de l’ONU pour sa participation à des actes menaçant la stabilité régionale.
Les Nations unies affirment qu’il a joué un rôle clé dans la coordination d’attaques contre des civils et d’opérations visant l’Arabie saoudite.
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Mystère autour de sa mort
À ce jour, les Houthis n’ont pas confirmé si al-Ghamari a été tué dans le raid israélien. Aucune déclaration officielle ne confirme ni ne dément l’information, et ce ne serait pas la première fois que des rumeurs circulent à ce sujet. Il est déjà réapparu publiquement après avoir été donné pour mort à plusieurs reprises, entretenant une image mystérieuse.
Son ciblage, qu’il ait été atteint ou non, marque un tournant dans la manière dont la menace houthie est désormais traitée à l’échelle régionale, en particulier dans le contexte d’escalade des tensions en mer Rouge et des attaques croissantes menées par les Houthis contre les navires et les infrastructures maritimes.
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