Moyen-Orient

Le compte à rebours de l’investiture de Trump : les chances d’une trêve à Gaza s’amenuisent et les tensions montent


Alors que le compte à rebours pour l’investiture officielle de Donald Trump à la présidence des États-Unis le 20 janvier prochain commence, les espoirs d’un accord de trêve à Gaza s’amenuisent, suscitant des interrogations sur la réaction du président élu, qui avait déjà lancé des avertissements sévères.

Trump avait menacé, début décembre, que le Moyen-Orient ferait face à « un véritable enfer » si tous les otages détenus par les factions palestiniennes dans la bande de Gaza n’étaient pas libérés avant son investiture le 20 janvier. Par ailleurs, le président Joe Biden avait fait de la médiation pour parvenir à un accord une priorité absolue pour ses derniers mois en fonction.

Selon des responsables israéliens et américains impliqués dans les négociations pour une trêve à Gaza, rapportés par le site « Axios », les chances d’un accord avant la prise de fonction de Trump sont minces.

Quelle serait la réaction de Trump ?

On ignore ce que Trump entend par « prix élevé », mais une source proche du président élu a indiqué qu’il n’y avait pas de plan établi si le délai fixé par Trump était dépassé.

Certains responsables israéliens estiment que, si aucun accord n’est trouvé, le futur président pourrait soutenir des mesures israéliennes que l’administration Biden avait contestées, telles que la réduction de l’aide humanitaire aux Palestiniens à Gaza.

Les responsables américains et israéliens affirment que Mohammed Al-Sinwar, le chef militaire du Hamas à Gaza et frère de Yahya Al-Sinwar, ancien chef du Hamas assassiné, ne semble pas prêt à reculer face aux menaces de Trump.

Une opportunité encore possible

Une source américaine directement impliquée dans les pourparlers a cependant déclaré qu’il reste une possibilité d’accord dans les trois prochaines semaines.

Cependant, si les négociations n’aboutissent pas d’ici le 20 janvier, le transfert de pouvoir à Trump pourrait retarder les pourparlers de plusieurs mois, augmentant ainsi le risque de nouvelles pertes humaines parmi les otages.

Actuellement, 100 otages sont toujours détenus par le Hamas à Gaza, dont sept Américains. Selon les services de renseignement israéliens, environ la moitié d’entre eux seraient encore en vie, y compris trois Américains.

Progrès limités dans les négociations

Les négociateurs israéliens sont rentrés de Doha plus tôt cette semaine après huit jours de discussions médiatisées par le Qatar et l’Égypte, qui n’ont pas permis de progrès significatifs.

Le directeur de la CIA, Bill Burns, et le conseiller à la Maison-Blanche pour le Moyen-Orient, Brett McGurk, qui étaient également à Doha, sont revenus à Washington sceptiques quant aux chances de parvenir à un accord avant le 20 janvier.

État des lieux

Des responsables israéliens et du Hamas ont échangé des accusations mercredi sur la responsabilité de l’absence de progrès. Le Hamas a affirmé qu’Israël avait posé de nouvelles exigences inacceptables, tandis que le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, a accusé le Hamas de « mentir et de violer les accords déjà conclus ».

Selon un responsable israélien, bien que des progrès aient été réalisés à Doha, des questions fondamentales restent en suspens, comme l’inclusion ou non d’un cessez-le-feu complet et le retrait d’Israël de Gaza dans tout accord éventuel.

Netanyahou a souligné qu’il n’était pas disposé à conclure un accord sans connaître les détails précis, y compris les noms des otages encore vivants.

 

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