L’armée israélienne et le Mossad acceptent des plans pour frapper l’Iran
Le Wall Street Journal rapporte qu'une attaque lancée par l'Iran contre le nord ou le sud d'Israël est attendue dans les 24 à 48 prochaines heures
L’armée israélienne et le Mossad ont accepté des plans pour attaquer l’Iran en cas d’attaque contre l’État hébreu depuis le territoire iranien, selon le journal Yedioth Ahronoth sur son site Web. Un intense coordination militaire est en cours entre Tel Aviv et Washington malgré les divergences entre le président américain Joe Biden et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.
Selon des sources bien informées citées par le Wall Street Journal, une attaque lancée par l’Iran contre le nord ou le sud d’Israël est prévue dans les 24 à 48 prochaines heures et une réponse rapide est attendue.
En revanche, un autre responsable a déclaré que les responsables iraniens l’avaient informé des mesures de riposte, affirmant que les autorités iraniennes avaient discuté du plan d’attaque mais n’avaient pas pris de décision définitive pour le lancer, en raison des pressions et des avertissements américains.
Le ministre israélien de la Défense, Yoav Galant, a déclaré à son homologue américain que si Israël était attaqué, il riposterait en frappant le territoire iranien, tandis que Netanyahu a lancé des avertissements sévères.
Le journal américain affirme que Téhéran ne reculera pas dans son intention de venger la mort d’un haut membre du Corps des Gardiens de la Révolution islamique à Damas la semaine dernière dans une frappe aérienne attribuée à Israël qui a visé le consulat iranien à Damas.
Le journal cite une source américaine selon laquelle les Iraniens frapperont probablement les terres israéliennes plutôt que les cibles à l’étranger, car les Gardiens de la Révolution iraniens ont présenté des plans opérationnels optionnels au Guide suprême Ali Khamenei. Un conseiller du Corps des Gardiens a déclaré que l’une des options était de lancer une frappe de missiles à moyenne portée.
Ces développements interviennent alors que des comptes sur les réseaux sociaux affiliés aux Gardiens de la Révolution iraniens ont diffusé ces dernières heures des vidéos simulant des frappes sur la centrale nucléaire de Dimona dans le Néguev et sur l’aéroport de Haïfa. Un responsable iranien a déclaré plus tôt qu’une attaque pourrait également cibler des stations de dessalement et des centrales électriques en cas de représailles d’Israël.
Le journal affirme que Khamenei craint qu’une frappe directe contre Israël ne produise un résultat indésirable de son point de vue si Israël lance une vaste attaque contre l’infrastructure iranienne. Un conseiller iranien a déclaré : « Le plan d’attaque a été présenté au Guide suprême et il étudie les risques politiques. »
Le même journal cite les mêmes sources, affirmant que le plan iranien comprend des frappes de leurs mandataires en Irak et en Syrie qui lancent des drones de combat sur Israël depuis le début de la guerre. L’Iran et ses mandataires pourraient également frapper les hauteurs du Golan ou même Gaza pour éviter de frapper Israël à l’intérieur de ses frontières internationalement reconnues, celles soumises à la résolution de partage.
Le journal envisage d’autres possibilités de riposte israélienne, notamment une autre option à l’étude consistant à attaquer une ambassade israélienne dans un pays arabe, sur fond de tensions entre les capitales arabes et Israël en raison de la poursuite de la guerre à Gaza, mais cela aurait un impact négatif sur les relations entre l’Iran et les Arabes.
Au cours des dernières années, Israël a mené des frappes dévastatrices contre les intérêts iraniens et les éléments des Gardiens de la révolution, notamment en Syrie. Un certain nombre de scientifiques iraniens impliqués dans le dossier nucléaire ont également été ciblés, ainsi que plusieurs explosions mystérieuses qui ont visé certaines installations iraniennes.
Malgré les menaces et les avertissements, l’Iran est inquiet qu’une attaque sur son territoire se produise. Le message qui leur a été transmis est que s’ils lancent une attaque contre Israël, l’armée israélienne se vengera sur son territoire.
On pense que les États-Unis soutiendront logistiquement toute attaque israélienne contre l’Iran, ce qui a poussé le chef de CENTCOM, Michael Corrella, à rendre visite à Israël.
