Les Frères yéménites échouent à raviver les braises du 11 février… Comment ?
Les Frères yéménites, représentés par le Parti de la Réforme yéménite, ont échoué dans leur tentative de « raviver les braises de la révolution du 11 février » en mobilisant pour des manifestations qu’ils prévoyaient d’organiser dimanche dernier pour commémorer les événements du 11 février 2011, que le groupe des Frères, auquel le parti appartient, qualifie de « révolution » contre le régime de l’ancien président yéménite Ali Abdullah Saleh.
Cet échec s’est manifesté par le petit nombre de participants à la commémoration de l’anniversaire, qui s’est limitée à la ville de Taëz, l’un des derniers bastions des Frères musulmans au Yémen, après que les Houthis les aient chassés de Sanaa et de diverses régions du nord, à l’exception de la province de Marib à l’est de la capitale, selon ce qu’a rapporté le journal « Al-Arab ». Aucune manifestation n’a été organisée à Marib, malgré le contrôle de ses autorités locales par le Parti de la Réforme yéménite, car les autorités y ont interdit l’organisation de toute activité de masse liée à l’événement.
Des sites d’information yéménites ont rapporté dimanche, citant des sources bien informées, que le gouverneur de Marib avait émis un ordre interdisant la tenue de toute célébration commémorant le 11 février. Ils ont déclaré que cette décision reflétait un accord entre le Parti du Congrès populaire général et le Parti de la Réforme yéménite.
Cependant, dans la ville de Taëz, où les Frères conservent encore des vestiges d’influence, quelques centaines de partisans du Parti de la Réforme se sont rassemblés dans la rue principale de la ville et ont brandi les drapeaux de la République du Yémen et des slogans glorifiant la « révolution de février » et appelant à sa « réalisation ».
Les Frères avaient prévu depuis des semaines d’organiser des célébrations exceptionnelles à l’occasion du 11 février pour servir de démonstration de leur force populaire et prouver que le groupe conserve une forte présence dans la phase vers un règlement pacifique de la question yéménite et qu’il mérite de jouer un rôle central dans la phase post-règlement.
Les membres du Parti de la Réforme ont également tenté d’utiliser leur influence dans l’autorité locale à Taëz pour contraindre les habitants de la ville à participer aux manifestations du samedi et du dimanche, en plus d’utiliser des individus riches affiliés au parti pour exploiter leurs capacités financières afin d’inciter les leaders communautaires à encourager les gens à rejoindre ces manifestations.
