Moyen-Orient

De Marib à Taïz… Les Frères yéménites s’emparent des mosquées pour promouvoir leur agenda 


Dans le but d’utiliser les mosquées comme plateformes pour des campagnes d’incitation contre quiconque s’oppose à eux ou ne respecte pas leurs agendas suspects, l’organisation des Frères au Yémen a déplacé la majorité des religieux non affiliés des mosquées où ils servent en tant qu’orateurs ou imams dans les provinces sous leur contrôle.

Cela s’inscrit dans le cadre de leur agenda visant à monopoliser les mosquées et à propager une idéologie extrémiste, notamment à Marib et à Taïz, qui sont sous l’influence de l’organisation, ressemblant à ce que les milices houthis font dans le nord du Yémen, notamment à Sanaa.

Les Frères ont récemment lancé des campagnes étendues pour évincer les prédicateurs et les imams des mosquées qui ne leur sont pas affiliés, comme cela s’est produit en novembre dernier lorsque des individus armés affiliés au Parti de la Réforme ont pris d’assaut la mosquée Tawfiq dans le centre de la ville de Taïz et ont attaqué le prédicateur et l’imam de la mosquée affiliés au mouvement salafiste.

Ils ont également imposé par la force des prédicateurs et des imams et déplacé délibérément des religieux d’autres courants, en particulier le mouvement salafiste, comme cela s’est produit à la mosquée Bukhari après l’interdiction du prédicateur « Fuad Al-Jamal » de prononcer des sermons, selon la même source.

Le Parti de la Réforme exploite les provinces de Marib et de Taïz, qui sont sous son contrôle, non seulement en imposant des prédicateurs et des imams, mais aussi en transformant les chaires des mosquées en plateformes pour polariser la société et propager le sectarisme et l’extrémisme.

Les campagnes sectaires des Frères, souvent menées par le biais de prédicateurs de mosquées qui leur sont loyaux, visent tous les aspects de la vie dans les communautés de Marib et de Taïz, réprimant les festivités et les activités civiles.

Des religieux extrémistes éminents sont apparus à Taïz, des figures de proue des Frères, dont le prédicateur extrémiste Abdullah Ahmed Al-Adini et son fils Abdul Salam, ainsi qu’Ali Al-Qadi, Al-Zubairi Al-Khazraji, Nabil Al-Qadi, et d’autres.

Parmi ces campagnes d’incitation menées par les dirigeants du Parti de la Réforme des Frères à Taïz, en exploitant les chaires des mosquées, se trouve une campagne contre la troisième plus grande université éducative du Yémen, basée sur son approbation d’un programme de master en développement et en autonomisation des femmes.

La campagne a menacé de renvoyer plus de 30 000 étudiants et étudiantes inscrits à l’Université de Taïz, fondée en 1993, loin de l’éducation en raison de la démonisation sévère à laquelle l’université est confrontée.

La préservation des chaires des mosquées et la promotion des véritables enseignements de la religion sont une question de sécurité religieuse et nationale, tandis que l’ingérence dans les mosquées et la violation de leur sainteté et de leur caractère sacré est l’un des crimes qui exigent une intervention urgente du Conseil présidentiel au Yémen pour empêcher la propagation du sectarisme.

Afficher plus

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page