Pour des raisons mystérieuses, les entreprises chinoises retirent Israël de leurs cartes
Les utilisateurs des cartes numériques chinoises ont été surpris de constater que le nom d’Israël n’apparaît plus sur les principaux sites web chinois comme Baidu et Alibaba, suscitant des spéculations sur la réaction de Tel Aviv.
Cette suppression est devenue un sujet de discussion généralisé en Chine, suscitant des questions sur le fait de savoir si cela constitue une réponse à la guerre d’Israël à Gaza.
Un expert des affaires chinoises a expliqué pourquoi Israël ne peut pas faire de protestation officielle à ce sujet.
Selon un rapport du « Wall Street Journal » américain publié mardi, de grandes entreprises chinoises telles que Baidu et Alibaba ne mentionnent plus Israël par son nom dans les cartes numériques qu’elles publient en ligne. Les cartes numériques de Baidu tracent les frontières entre la Palestine et Israël, mais elles ne précisent pas le nom du pays, et il en va de même pour les cartes d’Alibaba, même si des pays plus petits comme le Luxembourg sont clairement identifiés.
Ces entreprises n’ont pas encore fourni d’explication officielle pour cette action. Position de la Chine sur le conflit
Depuis le début des affrontements entre Israël et les factions palestiniennes il y a trois semaines, la Chine a soutenu un cessez-le-feu pour éviter « une escalade supplémentaire » et des souffrances humanitaires. Son ministre des Affaires étrangères, Wang Yi, a confirmé le droit de tout pays à se défendre, mais il a considéré que l’escalade actuelle d’Israël dépassait le cadre de la légitime défense.
Le président chinois Xi Jinping a proposé de coordonner avec l’Égypte et les pays arabes pour pousser vers une solution globale, juste et durable de la question palestinienne dans les plus brefs délais.
La difficulté de la protestation d’Israël
Mazen Hassan, expert des affaires chinoises, souligne que les cartes d’où le nom d’Israël a été retiré sont des cartes non officielles, qui ne sont pas entièrement contrôlées par le gouvernement ; elles appartiennent à des entreprises détenues par des hommes d’affaires. Ainsi, Israël ne pourra pas protester contre ce qui s’est passé.
Hassan s’attend à ce que cette démarche « ait pu être convenue par un groupe d’entreprises ; le gouvernement en a peut-être été informé, mais il reste que personne ne peut les blâmer pour cette action. »
En ce qui concerne la position de la Chine sur le conflit en cours, le chercheur politique affirme que Pékin a adopté une position claire depuis le premier jour de la guerre. Elle estime que les Palestiniens ont le droit d’établir leur État, et que la violence résulte des pratiques israéliennes envers la Palestine. Avec Moscou, la Chine a sauvé le mouvement du Hamas d’une condamnation au Conseil de sécurité des Nations unies en utilisant son pouvoir de veto.
Selon Hassan, « la Chine adopte une position diplomatique légèrement favorable au camp palestinien, mais il existe des cercles politiques au sein de la Chine qui penchent encore plus en faveur des Palestiniens. »