Politique

La crise politique irakienne, trois scénarios possibles


Un site américain a suivi les développements de la crise en Irak et les voies qu’il emprunte pour la période à venir, notant que le pays est confronté à trois scénarios possibles, dont le pire est une « guerre chiite-chiite ».

Le très proche rapport de Stratfor du CIA passe en revue les récents événements en Irak, y compris l’entrée des partisans du courant sadriste dans le bâtiment du Parlement, leur demande de nouvelles élections et de réformes politiques, l’organisation de contre-manifestations par leurs adversaires dans le cadre de la coordination et l’appel du Premier ministre Moustafa al-Kazimi pour un dialogue national entre les deux parties afin d’atténuer la crise.

Selon le rapport, « l’impasse actuelle est une escalade de la lutte de pouvoir qui dure depuis des mois pour former un gouvernement et qui met en lumière l’énorme défi que représente l’ajustement du système de quotas politiques en Irak ».

Le rapport américain indique qu’al-Sadr a apparemment décidé d’ « exacerber la discorde juste avant l’anniversaire de l’Achoura, avec l’intensification des sentiments de ses partisans dans le but de renforcer leur nombre lors du sit-in au Parlement ».

Le site américain Stratfor a indiqué que le gouvernement al-Kazimi s’efforcerait de convaincre les parties rivales de participer au dialogue politique qu’il proposait afin d’éviter les violences, y compris les manifestations violentes, les affrontements limités des milices ou, plus extrême encore, une guerre civile.

Le rapport prévoyait trois scénarios possibles pour la crise iraquienne et les conséquences de sa désintégration dans un avenir proche, le premier étant la persistance du désaccord entre les deux roquettes et le Cadre de coordination pendant des semaines, voire des mois, ce qui entravait l’élection d’un nouveau président et empêchait l’élaboration des politiques.

Le rapport a estimé que cette situation pourrait donner à certaines autres parties au processus de négociation, y compris les dirigeants sunnites et kurdes, la possibilité de proposer des coalitions qui pourraient être satisfaisantes à la fois pour les exportateurs et pour le cadre de coordination.

Le second scénario est celui où le dialogue national peut se dérouler dans le cadre de ce scénario, mais seulement avec la participation des deux parties à un niveau très superficiel, et il est donc peu probable qu’un tel scénario entraîne un changement systématique.

Selon le rapport, si une force extérieure décide d’intervenir, ce scénario pourrait permettre d’envisager une solution plus rapide, ajoutant que l’Iran est le principal acteur étranger influent, puisque les principaux acteurs sont des blocs chiites.

Téhéran poursuit également un dialogue régulier avec les autorités irakiennes, en particulier les chefs des milices, financés et formés par les Gardiens de la Révolution, comme les brigades du Hezbollah et Asaïb Ahl al-Haq.

Le rapport a estimé que Téhéran pourrait envoyer des responsables négocier avec ses alliés dans le cadre de coordination, ce qui pourrait aider à désamorcer l’impasse si les Iraniens considèrent que la situation actuelle est préjudiciable à leurs intérêts, et décider de vivre avec les résultats des élections d’octobre 2021, plutôt que de tenter de nouvelles élections qui pourraient entraîner une perte d’influence de l’Iran.

Les États-Unis et les autres gouvernements occidentaux exercent une influence considérable à Bagdad, grâce au soutien économique et sécuritaire qu’ils apportent aux autorités du pays. Ces liens se situent donc principalement entre sunnites et chrétiens, plutôt qu’avec des dirigeants nationaux comme al-Sadr, qui rejette l’influence occidentale, ou avec les leaders d’orientation iranienne comme Nouri al-Maliki, ce qui signifie que Washington n’a pas la possibilité d’avoir une influence dans le conflit actuel.

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