Le président tunisien accuse des parties de chercher à faire échouer le référendum sur la constitution
Quelques jours avant le référendum sur la constitution de la « nouvelle République » le 25 Juillet, le président tunisien Kaïs Saïed accuse les soi-disant « opposants » de chercher à l’échouer.
C’est ce qui s’est passé hier lors d’une réunion avec la chef du gouvernement Najla Bouden au palais de Carthage, selon une déclaration de la présidence tunisienne sur sa page Facebook officielle, qui a souligné la nécessité de se préparer pleinement au référendum pour « mettre le peuple en danger par son mot de passe ».
Tandis que le mouvement Ennahdha, bras politique des Frères musulmans en Tunisie, s’efforce sans relâche de pousser les Tunisiens à boycotter le référendum sur la constitution d’une part, et à perturber les systèmes techniques pour le référendum d’autre part, Saïed dit que certains opposants à la souveraineté du peuple tentent désespérément de faire échouer cet important rendez-vous historique par tous les moyens qui l’ont précédé.
Le Président tunisien a souligné que la loi s’appliquerait à tous ceux qui tenteraient de quelque manière que ce soit de porter atteinte au droit souverain du peuple d’exprimer librement sa volonté.
La semaine dernière, la présidence tunisienne a annoncé que le site Web d’inscription sur les listes électorales avait fait l’objet de 1 700 attaques ou piratages électroniques et que les autorités avaient enquêté avec sept personnes à ce jour, considérant ces intrusions comme une tentative désespérée de semer le chaos et la confusion le jour du référendum.
Selon le site Tuniscop, il y a environ 9 millions d’électeurs ayant le droit de vote pour la tenue du référendum sur la Constitution de la « Nouvelle République » le 25 Juillet 2010, dans environ 4 500 bureaux de vote, dont 11 200 bureaux de vote en Tunisie et environ 300 bureaux de vote à l’étranger.
La Constitution est le dernier front de confrontation entre Saïed et les frères de Tunisie. Fin Mars, le Président tunisien a annoncé la dissolution du Parlement à majorité des frères, huit mois après la suspension de ses travaux le 25 Juillet 2021, dans le cadre d’une procédure extraordinaire que ses opposants ont qualifiée de « coup de force contre la légitimité », tout en affirmant qu’il s’agissait d’une correction de la trajectoire révolutionnaire.
Saïed a accusé les députés du parlement dissous du mouvement Ennahdha, de chercher à diviser le pays et à semer la discorde, en disant : « Les stars du Ciel sont plus proches d’eux, et ce qu’ils font maintenant, c’est une conspiration dirigée contre la sécurité de l’État ».