Grand Maghreb

Tunisie: échec de mobilisation, le peuple soutient la réforme


Le mouvement des Frères a échoué, samedi, à mobiliser, déloger les Tunisiens contre la marche réformiste du président Kaïs Saïed, qui les a chassés du gouvernement.

La marche est réclamée par le mouvement Ennahdha et le Front de salut national pro-Frères pour renverser la voie réformiste menée par Saïed dans le cadre des tentatives de celui-ci pour revenir au pouvoir et pour ne pas les poursuivre politiquement et officiellement.

La marche ratée des Frères, au cours de laquelle ils ont annoncé leur boycott aux élections législatives, coïncide avec la célébration du 59e anniversaire de la fête de la Libération, le jour où le pays célèbre la sortie du dernier soldat français occupé du territoire tunisien.

Les Frères de Tunisie affirment que le nombre de participants à la marche d’aujourd’hui est d’environ 25 000, et ils relatent des informations selon lesquelles la police les aurait empêchés de se rassembler dans l’avenue Habib Bourguiba au centre de la capitale tunisienne.

Le ministère de l’Intérieur tunisien a prouvé que l’allégation du mouvement était fausse par la publication d’une photographie prise à la hauteur de la scène publique des supporters des Frères, au milieu de l’avenue Habib-Bourguiba, où ils semblaient trop peu nombreux pour être plus de dizaines ou de centaines.

Dans une déclaration publiée samedi, le Ministère a déclaré que, contrairement à ce qu’on avait appelé des malentendus au sujet de la perturbation des moyens de transport, ses unités de sécurité s’emploient à maintenir la sécurité et l’ordre public dans le cadre de leurs activités normales et de l’application de la loi, en ce qui concerne les procédures, les contrôles des personnes, les moyens de transport et les documents de voyage.

Il a expliqué que les déplacements par divers moyens étaient assurés dans tous les secteurs, et que, après consultation du Procureur général, il avait donné pour instruction de publier des procès-verbaux, d’établir des irrégularités et, le cas échéant, de les saisir en vertu de la loi pour diverses infractions, comme l’absence de carte grise, l’expiration de la carte professionnelle ou l’utilisation de permis de conduire suspendus pour les chauffeurs de bus.

Il a affirmé que quatre personnes avaient été arrêtées à différents endroits du périmètre des mouvements de protestation, qu’elles détenaient des sommes d’argent variables, qu’une boîte de gaz paralysante avait été saisie et qu’une action en justice avait été autorisée par le Procureur.

Le Ministère de l’intérieur tunisien déclare que l’institution chargée de la sécurité s’acquitte de son devoir d’assurer la sécurité des manifestants, d’une part, et de préserver la sécurité publique et la protection des biens publics et privés, d’autre part, dans l’application de la loi, l’impartialité totale et le respect des droits de l’homme.

D’après Abdelmajid Al-adwani, analyste politique tunisien, « les Frères de Tunisie n’ont pas réussi à rassembler la rue et à réaliser tous leurs paris, à commencer par la tentative de faire dérailler le référendum et d’établir une nouvelle Constitution loin de la constitution des Frères, qui protège leurs intérêts ».

Al-adwani a déclaré que les Frères Musulmans n’avaient pas non plus réussi à convaincre le monde occidental qu’ils défendaient les valeurs de liberté et de démocratie.

L’incapacité sur le terrain des frères à traverser la rue et à bâtir des alliances avec des forces civiles pour revenir au pouvoir est le résultat de leurs crimes et de leurs atrocités envers le peuple.

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