Ghannouchi est en procès, le terrorisme encerclant la tête des Frères Tunisiens
Dans un geste attendu depuis longtemps, Rached Ghannouchi, Président du mouvement Ennahdha de Tunisie, est traduit devant la justice, mardi, pour terrorisme et blanchiment d’argent.
Les observateurs considèrent que la comparution de Ghannouchi devant la justice est une mesure attendue depuis longtemps pour révéler le bilan du mouvement terroriste noir, qu’il s’agisse d’assassinats politiques, de blanchiment d’argent ou de terrorisme, que la Tunisie a connu sous les Frères musulmans au cours de la dernière décennie noire.
Ghannouchi fait l’objet d’une enquête par le Pôle antiterroriste (tribunal compétent), le accusant de l’affaire de l’Association caritative « Namaa Tunisie », accusée de terrorisme, de blanchiment d’argent et de financement de personnes ou d’organisations liées au terrorisme, à l’intérieur comme à l’extérieur du pays, à la suite d’une plainte déposée contre lui par l’Autorité de défense des dissidents, Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi.
D’importants renforts de sécurité à l’Océan Arctique, après que plusieurs supporters des Frères se soient rassemblés depuis ce matin, ils se sont rassemblés près du Pôle pour soutenir leur leader et provoquer le chaos si Ghannouchi était arrêté.
Couverture ouvert
Les autorités tunisiennes ont ouvert une enquête sur le dossier, à la suite d’une plainte déposée par la Commission de défense des deux chefs militaires Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi, assassinés en 2013, accusant une association caritative d’avoir obtenu des fonds d’origine étrangère inconnus.
Ridha Radaoui, membre du Conseil de défense de Chokri Belaïd et de Mohamed Brahmi, déclare que l’association est fondée en 2011 sous le nom de Namaa Tunisie, qu’elle a pour but d’encourager l’investissement étranger, qu’elle est impliquée dans des crimes d’ambassadeur (en servant de jeunes Tunisiens à combattre dans des zones de conflit et de guerre), qu’une première enquête, peu après que Ennahdha a délié les Frères au travers de ses bras de la justice, est immédiatement close.
Il a expliqué que l’association avait pour couverture la « promotion de l’investissement », tandis que « son rôle national était de gérer le dossier des jeunes qui sont envoyés dans des foyers terroristes en échange de fonds transférés sur des comptes bancaires ».
Il a indiqué que « l’une des parties accusées était un dénommé Najeh El Hadj Latif, qui dirigeait les affaires de Rached Ghannouchi, un de ses bras cachés, un agent d’une société textile tunisienne, à l’origine britannique, dont il avait été exclu, mais qui, en tant que dirigeant de la société, utilisait le compte électronique de la deuxième société pour gérer les affaires administratives et financières suspectes avec Ennahdha ».
Hassan Tamimi, analyste politique tunisien, estime que « plus le mouvement Ennahdha sera étouffé, moins il aura recours à la violence et à l’intimidation ».
Il fait remarquer que l’arrestation de Rached Ghannouchi, sa première depuis 2011, est prévue aujourd’hui, soulignant que « le pouvoir judiciaire tunisien jouit aujourd’hui d’une totale indépendance et que Ghannouchi doit être tenu pour responsable de ses crimes ».