Un réveil pour les dirigeants de l’armée soudanaise ? Les déclarations de Khabbashi contre les Frères musulmans enflamment les réseaux sociaux
Le groupe des Frères musulmans a lancé une attaque virulente contre le vice-commandant en chef de l’armée soudanaise, le général Shams al-Din Khabbashi, en raison de ses propos sur le contrôle de la résistance populaire organisée et financée par des personnalités de la tribu Kizan, afin qu’elle ne devienne pas une menace imminente pour l’État.
Le journal « Al-Rakoba » a rapporté de nombreuses déclarations critiquant Khabbashi, dont celle du journaliste islamiste Hassan Ismail dans un tweet où il déclare : « L’homme qui craint les rugissements de l’extérieur et cherche à les apaiser au détriment des obligations et des défis intérieurs devrait rester chez lui et laisser la place à un autre leader qui prêtera une oreille attentive aux voix des opprimés et des dépossédés à l’intérieur et s’efforcera de réprimer la rébellion. Ce n’est pas le moment pour des manœuvres, des marchandages, des hésitations et des procrastinations. »
Il a ajouté de manière menaçante : « Cher Khabbashi, nous fondons nos espoirs en vous, alors laissez les influences extérieures derrière vous et concentrez-vous uniquement sur nos blessures. »
L’ambassadeur Abdullah al-Azraq a écrit : « Vous avez tardé, Excellence, à répondre à l’appel des masses et des élites pour déclarer la mobilisation il y a plusieurs mois ; les mercenaires avancent chaque jour, et vous continuez à traîner les pieds pour ouvrir les camps aux mobilisés. Lorsque la mobilisation populaire est devenue inévitable, vous avez hésité à l’armer et vous continuez à tergiverser, mais vous êtes actifs dans l’armement des mouvements tribaux ; reproduisant ce que vous avez fait avec les enfants de Dogolo. »
Des dizaines de comptes liés à l’ancien parti au pouvoir ont attaqué Khabbashi sur les réseaux sociaux, exigeant de lui qu’il se taise ou qu’il démissionne de son poste de commandement.
En revanche, le responsable de la coordination « Taqadum », Khalid Omar Youssef, a déclaré que les déclarations du général Shams al-Din Khabbashi comportaient de nombreux signaux positifs, notamment sa volonté de soutenir les efforts de paix au Soudan, la nécessité de contrôler la distribution des armes et le danger de leur prolifération sans supervision, ainsi que son appel aux acteurs politiques qui cherchent à exploiter les appels à la résistance populaire pour ne pas les politiser à leur profit.
Sur la plateforme « X », il a déclaré que les indicateurs positifs soulignent les dangers de la poursuite de la guerre, de son expansion et de la prolifération des armes, ce qui constitue une menace pour l’existence de l’État qui se désintégrera inévitablement si cette guerre continue avec ces dynamiques qui s’aggravent de jour en jour.
Il a souligné la réaction des éléments de l’ancien régime qui soutiennent la poursuite de la guerre, expliquant qu’ils ont lancé une attaque massive contre Shams al-Din Khabbashi et même contre les forces armées elles-mêmes.
Il a ajouté : « Cette attaque massive confirme ce que nous avons toujours dit, à savoir que l’ancien régime est le principal responsable des dommages causés aux forces armées, car ce sont eux qui les ont infiltrées avec leurs éléments, qui ont créé des forces parallèles et les ont employées pour leurs intérêts partisans, et qui veulent continuer dans cette guerre qu’ils ont allumée pour réaliser leurs objectifs vils. »
