Politique

Grèce-Turquie: Une reprise des pourparlers pour la forme


Au plus fort des tensions entre Ankara et Athènes au sujet des explorations en hydrocarbures en méditerranée orientale, les deux voisins se donnés rendez-vous lundi pour débuter une série de pourparlers visant à mettre fin à la crise. Mais aucun des deux belligérants ne semble vouloir lâcher du lest. 

Rivales historiques, la Turquie et la Grèce débutent lundi des discussions visant à apaiser les tensions provoquées par les explorations d’Ankara sans le sud-est de la Méditerranée.

Les deux pays, mais également Chypre ont des ambitions dans cette partie de la Méditerranée où des gisements riches en hydrocarbures ont été retrouvés par Ankara. Les pays en question voulaient tous mener des explorations dans la région mais seule Ankara a osé en premier, provoquant la colère d’Athènes.

La réunion de lundi se déroule en Turquie, au palais de Dolmabahçe où une importante délégation de diplomates grecs a été reçue par le numéro deux du ministère turc des Affaires étrangères, Sedat Onal. Pendant ce temps, une autre réunion est attendue côté grec mais avec la France.

Les relations conflictuelles entre Athènes et Ankara ont atteint leur paroxysme depuis que la Turquie a multiplié ses missions d’exploration dans les eaux que la Grèce estime être les siennes, poussant les gardes côtes à encercler les navires turcs en mer.

Affirmant que son espace maritime a été violé par la Turquie, le voisin Grec est monté au créneau réclamant le soutien des pays membres de l’Union européenne et des sanctions contre Ankara s’en sont suivis, créant une situation très délicate pour le président turc Recep Tayyip Erdogan.

Alors que les discussions sur le sujet des explorations gazières s’étaient arrêtées en 2016, ce nouveau round n’augure d’aucune percée.

Si Ankara tente d’apaiser les tensions surtout après avoir vu la réaction de Bruxelles qui a apporté tout son soutien à Athènes, de son côté, la Grèce forte de ses relations avec les pays de l’Union européenne, se prépare à une possible confrontation.

En effet, en septembre, le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis avait fait part à Paris de son souhait d’acheter sans plus attendre 18 avions de combat Rafale.

La France qui soutient Athènes dans le conflit qui l’oppose à Ankara en Méditerranée orientale (sud-est), – en plus d’un conflit entre le président français Emmanuel Macron et son homologue truc – a aussitôt répondu présent. Les négociations entre les deux gouvernements se sont faites très rapidement puisque dès janvier, le contrat d’achat a été validé.

La ministre française des Armées Florence Parly est attendue lundi dans la capitale grecque pour signer le contrat d’acquisition des Rafale d’un montant de 2,5 milliards d’euros, porte sur 12 appareils d’occasion qui seront prélevés sur l’inventaire de l’armée de l’Air française et 6 avions neufs et leurs armements.

La Grèce a souhaité disposer rapidement des avions de combats, ce qui explique son choix d’appareils  d’occasion qui pourront être livrés dès l’été, tandis que les 6 autres avions neufs doivent être livrés à partir de 2022.

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