Politique

Sous le parrainage islamiste… L’armée soudanaise cherche des victoires illusoires


Le chef de l’armée soudanaise, le lieutenant-général Abdel Fattah al-Burhan, cherche une escalade militaire en faisant appel à certaines milices armées affiliées aux Frères musulmans, aux côtés du Mouvement de libération du Soudan, malgré les efforts locaux, régionaux et internationaux pour mettre fin au conflit.

Al-Burhan a enrôlé ces milices dans le combat contre les Forces de soutien rapide en raison des défis sur le terrain auxquels l’armée est confrontée, malgré des gains récents tels que la reprise du siège de la Société de radio et de télévision à Omdurman.

Al-Burhan a grandement bénéficié de la mobilisation de nouveaux éléments affiliés au mouvement islamiste, qui cherchent à poursuivre le conflit et refusent de cesser le combat à moins de retrouver le pouvoir.

L’armée a délibérément rallié ses alliés de guerre, avec des forces affiliées au Mouvement pour la justice et l’égalité dirigé par Jibril Ibrahim se déplaçant vers l’État de Gezira, et le gouverneur du Darfour, Minni Arko Minawi, impliquant de plus en plus ses forces (Armée de libération du Soudan) dans la guerre aux côtés de l’armée, avançant vers Khartoum.

Cela intervient à un moment où des rapports soudanais ont fait état d’une augmentation du nombre d’éléments extrémistes du groupe des Frères musulmans se battant aux côtés de l’armée sur différents fronts, selon le journal basé à Londres Al-Arabi.

Le président du Conseil de souveraineté cherche à tirer parti des progrès à Omdurman pour convaincre ses partenaires dans les mouvements armés et les éléments des organisations islamistes des signes de victoire, alors que l’on s’attend à ce que le Soudan assiste à une escalade sur plusieurs fronts dans les jours à venir.

La mobilisation de l’armée atteint plusieurs objectifs, dont le plus important est de renforcer ses alliances avec les composantes militaires qui ont intérêt à poursuivre la guerre et à assurer une présence au premier plan de la scène politique après le cessez-le-feu.

La direction de l’armée cherche à établir un équilibre des forces face aux Forces de soutien rapide, qui ont pris le contrôle de vastes zones, à poursuivre les batailles et à obtenir la suprématie militaire puis politique, tout en réduisant le rôle des forces civiles jusqu’à ce que l’avenir de la gouvernance du pays soit arrangé.

Des sources proches de l’armée indiquent qu’elle a déjà décidé de changer la donne en mobilisant ses forces et ses alliés pour une action décisive, et que les récentes visites étrangères du lieutenant-général Abdel Fattah al-Burhan ont été le théâtre de compréhensions visant à resserrer l’étau sur les Forces de soutien rapide et à empêcher les approvisionnements de leur parvenir, pour faciliter la tâche de l’armée dans l’obtention de gains la qualifiant pour imposer ses conditions dans toute négociation.

Le président exécutif de l’Alliance nationale au Soudan, le général Kamal Ismail, a affirmé que l’armée a négligé que ce type de guerre est difficile à résoudre militairement.

Il a déclaré : Il y a une seule partie qui bénéficie de la guerre, à savoir les éléments du régime de l’ancien président Omar al-Bashir, tandis que l’État et les citoyens qui souffrent de conditions de déplacement difficiles sont touchés, en attendant l’arrêt des combats, et l’armée doit orienter sa réflexion vers la préservation de la patrie.

Il était prévu que le mois de Ramadan soit marqué par un cessez-le-feu entre l’armée et les Forces de soutien rapide, mais les efforts visant à mettre en œuvre la résolution du Conseil de sécurité en ce sens ont échoué en raison de l’entêtement des forces armées contrôlées par le mouvement islamiste et de leur refus d’arrêter les combats.

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