Rejet arabe du déplacement des Palestiniens sous quelque prétexte que ce soit

Les ministres des Affaires étrangères de l’Égypte, de l’Arabie saoudite, des Émirats arabes unis et de la Jordanie insistent sur le refus de leurs pays de déraciner les Palestiniens de leur terre sous quelque forme ou prétexte que ce soit.
À l’issue de leur réunion ce samedi au Caire, les ministres des Affaires étrangères de l’Égypte, de l’Arabie saoudite, des Émirats arabes unis et de la Jordanie ont affirmé leur rejet du déplacement forcé des Palestiniens ou de toute incitation à leur transfert. Ils ont exprimé leur souhait de travailler avec l’administration de Donald Trump pour la mise en œuvre d’une solution à deux États.
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Dans leur déclaration finale, les ministres ont souligné leur « rejet de toute atteinte aux droits des Palestiniens à travers les activités de colonisation, les expulsions, les démolitions de maisons, l’annexion de terres, ou par le biais du déplacement, du transfert ou de l’extraction des Palestiniens de leur terre sous quelque forme ou condition que ce soit. »
La réunion, convoquée à l’initiative du Caire, a vu la participation de Hussein al-Sheikh, secrétaire général du Comité exécutif de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), ainsi que d’Ahmed Aboul Gheit, secrétaire général de la Ligue arabe. À l’issue des discussions, un communiqué a été publié saluant le rôle crucial des États-Unis dans la conclusion de l’accord de cessez-le-feu dans la bande de Gaza. Les participants ont également exprimé leur volonté de collaborer avec l’administration du président américain Donald Trump pour parvenir à une paix juste et globale au Moyen-Orient, basée sur la solution à deux États.
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Cette réunion intervient moins de deux semaines après l’investiture de Trump et une semaine après qu’il a proposé de transférer les Palestiniens de Gaza vers l’Égypte et la Jordanie.
Les participants ont appelé la communauté internationale à « unir ses efforts pour planifier et mettre en œuvre un programme global de reconstruction dans la bande de Gaza dans les plus brefs délais, garantissant ainsi la stabilité des Palestiniens sur leur terre. »
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Ils ont également exhorté la communauté internationale à mettre en œuvre concrètement la solution à deux États afin de traiter les racines des tensions au Moyen-Orient, tout en soulignant l’importance du maintien du cessez-le-feu à Gaza. Ce dernier, entré en vigueur le 19 janvier grâce à une médiation américaine, qatarie et égyptienne, doit être accompagné de l’élimination de tous les obstacles à l’entrée de l’aide humanitaire dans l’enclave assiégée.
Les ministres ont également exigé « le retrait complet des forces israéliennes de Gaza et le transfert de l’administration du territoire à l’Autorité palestinienne, en tant que partie intégrante des territoires occupés, aux côtés de la Cisjordanie et de Jérusalem-Est. »
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Ils ont insisté sur « le rôle crucial et irremplaçable de l’UNRWA (Agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens) », en réponse à la rupture des relations entre Israël et l’organisation et à son interdiction sur le territoire israélien.
Toute suggestion de déplacement des Palestiniens hors de Gaza, qu’ils considèrent comme une partie essentielle de leur futur État, a toujours été un cauchemar pour les dirigeants palestiniens successifs. Une telle mesure a été rejetée à plusieurs reprises par les pays voisins depuis le début de la guerre à Gaza en octobre 2023.
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Des millions de Palestiniens vivent déjà en Jordanie, tandis que des dizaines de milliers sont installés en Égypte. Les ministères des Affaires étrangères de ces deux pays ont refusé la proposition de Trump la semaine dernière.
Vendredi, des milliers d’Égyptiens se sont rassemblés au poste-frontière de Rafah pour protester contre toute tentative de déplacement des Palestiniens hors de leur territoire. D’autres manifestations ont eu lieu dans plusieurs gouvernorats à travers le pays.
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Jeudi soir, de vastes mobilisations ont également eu lieu dans plusieurs gouvernorats égyptiens, notamment à Beheira, Kafr El Sheikh, Gharbia, Port-Saïd, Ismaïlia, Charqiya, Qalyubia et Beni Suef, dénonçant tout déplacement forcé des Palestiniens.
Mercredi, lors d’une conférence de presse au Caire, le président Abdel Fattah al-Sissi a affirmé que « le déplacement ou l’expulsion du peuple palestinien est une injustice à laquelle nous ne participerons pas. » Il a réitéré l’engagement de l’Égypte à collaborer avec le président américain pour parvenir à une paix basée sur la solution à deux États.
Enfin, plusieurs entités, dont la Jordanie, l’Irak, la France, l’Allemagne, la Ligue arabe, l’Organisation de la coopération islamique et les Nations unies, ont exprimé leur opposition à la proposition de Trump.