Le phénomène des scissions au sein des Frères Musulmans a révélé plusieurs approches, notamment l’approche de la fracture générationnelle, l’approche du marché religieux, l’approche de la cohésion du mouvement social, et l’approche de l’autonomisation des jeunes. Ces approches permettent de comprendre les changements qui ont affecté le parcours des Frères Musulmans et ont contribué à déstabiliser leur cohésion, ainsi que d’examiner les raisons qui ont poussé des individus et des groupes à se retirer de l’organisation, révélant ainsi la nature exclusive des Frères Musulmans et l’absence de structures participatives dans une culture d’obéissance aveugle.

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Une étude du Centre « Trends Research and Advisory » intitulée « Les Scissions au Sein des Frères Musulmans » a révélé que depuis sa fondation jusqu’à la fin du règne du défunt président Abdel Nasser en 1970, les Frères Musulmans ont connu un certain nombre de scissions importantes, observables à travers une approche historique et institutionnelle.

Les thèmes des scissions tournent autour de plusieurs déterminants qui régissent l’étendue et la nature des scissions au sein des grands mouvements sociaux. Parmi ces facteurs, on peut identifier le degré de centralisation de l’organisation, l’influence du leader charismatique et l’utilisation de la violence au sein de l’organisation, d’autant plus que cette période a été marquée par des désaccords et des conflits profonds au sein du groupe, constituant le début de divergences profondes qui ont frappé l’organisation dans les décennies suivantes.

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À ce sujet, le Dr Tarek Al-Bishbishi, ancien dirigeant des Frères Musulmans, déclare : Les scissions ne se limitent pas à l’organisation mère des Frères Musulmans en Égypte, mais elles s’étendent à plusieurs de ses branches importantes dans la région arabe, en raison du lien étroit entre l’organisation mère et ses branches dans la région.

Il ajoute que les crises qui frappent les organisations extrémistes, en particulier les Frères Musulmans, ont conduit les branches de l’organisation dans certains pays comme la Jordanie, la Libye, la Tunisie, le Maroc, la Mauritanie et la Palestine à connaître des scissions et des divisions similaires à celles qui ont touché l’organisation mère en Égypte.

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Il souligne que les divisions et les désaccords entre les pôles des Frères Musulmans s’aggravent de jour en jour, sans trouver de solutions, malgré l’intervention de personnalités et de dirigeants influents du parti. Cela est considéré par certains comme le début de la fin de l’organisation des Frères Musulmans en Égypte, qui connaîtra bientôt de nombreuses scissions et divisions, en raison notamment de la décision de la Turquie de livrer plusieurs jeunes membres de l’organisation aux autorités égyptiennes et du manque d’engagement des dirigeants opulents à Istanbul et à Ankara à protéger les jeunes membres du groupe qui ont quitté l’Égypte après avoir été impliqués dans des crimes terroristes. Si cela se produit, ce sera la goutte d’eau qui fera déborder le vase.