La Tunisie revendique l’inscription de Ghannouchi et d’Ennahdha sur la liste des terroristes
Vendredi, le Parti destourien libre de Tunisie a demandé l’inscription du dirigeant du mouvement Ennahdha, Rached Ghannouchi, et de son parti sur la liste des personnes et organisations terroristes.
Le parti a ajouté que les fonds du chef des Frères de Tunisie et de son parti doivent être gelés et que l’afflux de capitaux doit être interdit, exigeant la dissolution du Parlement et la fin de la présidence de Ghannouchi.
Les frères de Tunisie sont pris au dépourvu à la suite de preuves fournies par le comité de défense mercredi, démontrant l’implication de leur chef Ghannouchi dans l’espionnage de la sécurité.
Les éléments de preuve et les informations fournies par la défense dans l’affaire de l’assassinat du leader de gauche Chokri Belaïd, le 6 Février 2013, ont permis de prouver que le chef d’Ennahdha était aussi impliqué dans ce crime, en plus de communiquer avec l’étranger.
Depuis leur arrivée au pouvoir en 2011, les crimes terroristes, les meurtres de soldats, de membres du personnel de sécurité et de civils, les réseaux de transferts et de recrutement de jeunes Tunisiens à l’étranger ont augmenté après leur enrôlement dans des prisons et des mosquées.
Mercredi dernier, ces faits ont été révélés lors d’une conférence de presse organisée par le comité de Défense Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi, qui a confirmé qu’il possédait des documents révélant l’implication du chef du mouvement Ennahdha Ghannouchi dans des « opérations d’espionnages ».
Le comité a également relevé des documents prouvant que Ghannouchi était impliqué dans une atteinte à la sécurité de l’État tunisien, accusant le chef des Frères de blanchiment d’argent avec son fils Mouad, ainsi que l’existence d’un appareil clandestin financier concernant le président d’Ennahdha.
Le 6 Février 2013, la Tunisie a protesté contre l’assassinat du leader de gauche du Parti unifié des patriotes démocrates, Chokri Belaïd, connu pour son hostilité envers les Frères.
Le 22 Janvier dernier, les autorités judiciaires tunisiennes ont décidé d’ouvrir une enquête sur l’appareil secret du mouvement Ennahdha, accusé d’être impliqué dans les assassinats de Belaïd et Brahmi en 2013, dans des activités d’espionnage et dans des tentatives de sabotage des institutions publiques tunisiennes.