L'Europe

La France appelle à la reconstruction de Gaza malgré la poursuite de la guerre 

Le Secrétaire général des Nations unies confirme que le rejet par Israël de la solution à deux États encouragera les extrémistes partout


Le ministre français des Affaires étrangères, Stéphane Séjourné, a appelé l’ensemble de la communauté internationale à se mobiliser pour la reconstruction de la bande de Gaza, qui continue de subir des attaques israéliennes. Il a fait cette déclaration lors d’une session de haut niveau sur la Palestine au Conseil de sécurité des Nations unies.

Le ministre français a qualifié la situation à Gaza de « tragique », mettant en garde contre le danger de la propagation du conflit dans la région. Il a ajouté : « Je dois dire à Israël, qui connaît l’amitié de la France, que l’État palestinien est nécessaire, et la violence contre le peuple palestinien, en particulier par les colons extrémistes (juifs), doit prendre fin, et le droit international s’impose à tous. »

Séjourné a condamné la violence des colons juifs contre les Palestiniens en Cisjordanie, appelant à la libération immédiate et inconditionnelle de tous les prisonniers. Il a affirmé que le peuple de Gaza souffre terriblement, déclarant : « Écoutons les douleurs des hommes, des femmes et des enfants de Gaza », soulignant la nécessité de travailler à un cessez-le-feu immédiat dans la région.

Il a souligné qu’un cessez-le-feu immédiat suffit à lui seul pour mettre fin à la souffrance dans la région, soulignant la nécessité de protéger les civils, les infrastructures civiles, les hôpitaux, les écoles et les travailleurs humanitaires à Gaza. Il a rappelé que l’aide humanitaire doit pouvoir atteindre le nord de Gaza.

Le ministre français a souligné la nécessité pour l’ensemble de la communauté internationale de mobiliser ses efforts pour reconstruire Gaza, exprimant l’espoir de la reprise du processus de paix entre la Palestine et Israël.

Il a noté que son pays soutient la solution à deux États côte à côte sur la base des frontières de 1967. Séjourné a souligné qu’Israël n’a pas le pouvoir de déterminer comment les Palestiniens se gouvernent à l’avenir, déclarant : « Israël n’a pas le droit de déterminer le destin des Palestiniens à Gaza ; Gaza est un territoire palestinien. »

Le secrétaire général des Nations unies, António Guterres, a déclaré mardi qu’il est « inacceptable » que le gouvernement israélien rejette la solution à deux États au conflit avec les Palestiniens, avertissant que cette démarche « encouragera les extrémistes partout. » Guterres a déclaré : « L’occupation israélienne doit prendre fin. »

Le Conseil de sécurité, composé de 15 membres, soutient depuis longtemps le concept de deux États vivant côte à côte dans des frontières reconnues et sécurisées. Les Palestiniens cherchent à établir un État en Cisjordanie, à Jérusalem-Est et dans la bande de Gaza, des zones occupées par Israël lors de la guerre de 1967.

À mesure que la guerre à Gaza s’intensifie entre Israël et les militants du Hamas, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré la semaine dernière qu’Israël avait besoin du contrôle sécuritaire de toutes les terres à l’ouest du Jourdain, englobant les territoires palestiniens. Il a ajouté : « Cela contredit le principe de la souveraineté, mais que peut-on faire. »

Le 7 octobre, les combattants du Hamas ont lancé une attaque que l’Israël a déclaré avoir causé la mort de 1200 personnes et la prise d’environ 253 otages. Israël a riposté par des frappes aériennes sur la bande de Gaza contrôlée par le Hamas et a lancé une offensive terrestre. Plus de 25 000 Palestiniens ont été tués, selon les responsables de la santé à Gaza.

Guterres a déclaré devant le Conseil de sécurité des Nations unies : « Toute la population de Gaza souffre d’une destruction à une échelle et à une vitesse sans précédent dans l’histoire moderne… Rien ne peut justifier la punition collective du peuple palestinien. »

Le ministre des Affaires étrangères palestinien Riyad al-Maliki a particulièrement critiqué Netanyahu dans son discours au Conseil de sécurité, l’accusant d’être motivé par « un seul objectif, à savoir sa survie politique au détriment de la survie de millions de Palestiniens sous l’occupation israélienne illégale et au détriment de la paix et de la sécurité de tous. »

Il a déclaré que le moment était venu « pour l’État de Palestine de rejoindre les Nations unies ». Une telle démarche nécessite une recommandation du Conseil de sécurité composé de 15 membres, où les États-Unis, alliés d’Israël, ont le droit de veto.

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