Moyen-Orient

Israël arrête la sœur d’Ismaël Haniyeh pour faire pression dans le dossier de l’échange de prisonniers

Les autorités israéliennes accusent la sœur de Haniyeh de communiquer avec des militants du Hamas, d'appartenir à l'organisation, d'incitation et de soutien aux activités armées


La police israélienne a annoncé lundi l’arrestation de la sœur du chef du bureau politique du mouvement Hamas, Ismaël Haniyeh, chez elle à Tel Aviv dans le désert du Néguev, pour des accusations liées au « terrorisme », l’opération étant considérée comme une pression sur les dirigeants du mouvement pour conclure un accord de prise d’otages.

La police a confirmé que « Sabah Abdulsalam Haniyeh (57 ans) est détenue à Tel Aviv et est soumise à un interrogatoire mené par le Shin Bet (service de sécurité intérieure) ».

Elle a déclaré qu’elle soupçonnait Haniyeh, qui détient la nationalité israélienne, d’avoir « communiqué avec des militants du Hamas, d’appartenir à l’organisation, d’inciter et de soutenir les activités armées ». Le chef du bureau politique du mouvement Hamas, résidant à Doha, a deux sœurs vivant dans le sud d’Israël et ayant la nationalité israélienne en raison de leur mariage avec des Arabes israéliens.

La police a trouvé chez Sabah Haniyeh « des documents, des médias, des téléphones et d’autres biens et preuves liés à la commission de crimes graves contre l’État d’Israël ».

En ce qui concerne les négociations, la position d’Haniyeh est la plus dure au sein du Hamas, exprimant son refus absolu de conclure un accord sans engagement d’Israël à se retirer complètement de Gaza.

Israël et le mouvement Hamas sont engagés dans une guerre meurtrière dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre. La guerre a éclaté après une attaque menée par le Hamas dans le sud d’Israël, qui a fait 1160 morts, principalement des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des chiffres officiels israéliens.

Environ 250 personnes ont été enlevées lors de l’attaque, dont 130 sont toujours retenues en otage à Gaza, et on estime que 34 d’entre elles sont décédées, selon des estimations officielles israéliennes.

Israël s’est engagé à « éradiquer » le Hamas et a mené depuis lors des bombardements intensifs, lançant une offensive terrestre le 27 octobre, tuant 32 782 personnes, principalement des femmes et des enfants, selon le ministère de la Santé du Hamas.

Les efforts visant à conclure un accord d’échange de prisonniers sont confrontés à de nombreux obstacles et difficultés, la réinstallation des habitants du nord de la bande de Gaza constituant l’un des principaux dilemmes des pourparlers, que ce soit à Doha ou au Caire.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a accusé le mouvement Hamas de « durcir » ses positions dans les négociations pour parvenir à un cessez-le-feu dans la guerre à Gaza.

Il a déclaré lors d’une conférence de presse que « tandis qu’Israël a fait preuve de souplesse dans ses positions lors des négociations, le Hamas a durci les siennes », tandis que le mouvement palestinien affirme que le côté israélien a reculé sur ses engagements précédents et a posé plus de conditions.

Il a souligné que l’opération contre les factions palestiniennes à Rafah ne sera pas arrêtée par quoi que ce soit, expliquant que la pression militaire combinée à la flexibilité dans les pourparlers conduira à la libération des otages, affirmant que la victoire sur le Hamas ne sera pas réalisée sans une opération militaire à Rafah.

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