Golfe Persique

Coupe du Monde 2022: Le Qatar finira par normaliser ses relations avec Israël


Trois jours avant le début de la Coupe du monde, Israël a envoyé une délégation diplomatique au Qatar pour aider les Israéliens de la diaspora, conformément à un accord passé entre Tel-Aviv et Doha qui prévoyait des vols directs de l’aéroport Ben Gourion à la capitale du Qatar, tout en constituant une normalisation temporaire des relations, la délégation israélienne travaillant en coordination avec la partie qatarie.

Récemment, lorsque la Fédération internationale de football association (FIFA) a dévoilé un accord de pays israélien prévoyant des vols directs entre les aéroports de Ben Gourion et Hamad International pour les supporters israéliens et palestiniens du Mondial, le Gouvernement qatarien a souligné que la position de Doha sur la normalisation était claire et qu’il ne s’agissait que d’arrangements ponctuels en raison de la Coupe du monde.

Cette mesure est perçue comme un accès à des contacts diplomatiques et pourrait donc évoluer vers une normalisation formelle des relations, mais la présence de la délégation israélienne à Doha serait un dilemme, compte tenu de l’engagement de délégations d’États hostiles à Israël, au premier rang desquelles l’Iran.

Les médias israéliens ont rapporté récemment qu’Israël et le Qatar ont décidé d’ouvrir un bureau diplomatique temporaire au Qatar pendant les matchs de la Coupe du Monde, où 10.000 à 20.000 Israéliens vont se rendre pour assister aux matchs qui se tiendront pendant un mois.

Les délégations étrangères israéliennes seraient autorisées à fournir une assistance consulaire de la capitale qatarie à leurs ressortissants qui venaient participer aux éliminatoires afin de s’assurer qu’ils respectent les lois nationales et qu’ils ne se battent pas avec des supporters rivaux.

Bien que les boissons alcoolisées aient été autorisées dans certains sites liés à la Coupe du Monde, le Ministère a publié une déclaration publique recommandant d’éviter de consommer de telles boissons dans le strict respect des règles qatariennes, en insistant sur la nécessité pour les citoyens de faire preuve de vigilance, en particulier en présence de « pays où les Israéliens n’ont pas l’habitude de se mêler », comme l’a dit le porte-parole de la délégation diplomatique Alon Lévy.

La FIFA a annoncé la semaine dernière que le Qatar serait autorisé à recevoir les premiers vols directs en provenance d’Israël pour transporter des supporters de la Coupe du Monde, en indiquant que les Palestiniens pourraient voyager à bord « s’ils disposent d’un permis de voyage à l’aéroport Ben Gourion » .

La compagnie aérienne T.U.S, filiale du groupe de voyages israélien Nevaym Holdings, a annoncé qu’elle attendait la dernière autorisation jeudi du Qatar pour des vols sans escale de Tel Aviv à Doha, deux fois par semaine, tandis que le président du conseil de la compagnie, Nemrod Borovets, a déclaré que le premier appareil roulerait le dimanche avant le début du tournoi et que la plupart des billets avaient déjà été vendus, certains étant accompagnés de programmes d’hôtels.

L’accueil des Israéliens au Qatar n’est envisagé que dans le cadre des engagements pris à Doha par la FIFA, où la Principauté n’autorise pas la délivrance de visas pour les passeports israéliens, mais dans les circonstances de la Coupe du monde, les Israéliens seront admis sans passeport et pourront demander la carte d’identité des supporters en ligne après l’achat des billets, la carte d’identité sera un visa d’entrée et permettra la saisie des vols et de l’hébergement au Qatar.

Par le passé, Doha a aboli le nom « Israël » sur la page de la Carte d’État de la FIFA de 2022 et l’a remplacé par le terme « Territoires palestiniens occupés », provoquant le ressentiment des médias arabes qui considéraient que l’accueil de la Coupe du Monde par Doha était « une honte énorme ».

La convergence des relations entre l’Iran et le Qatar, qui accueille également les dirigeants du Hamas palestinien, témoigne d’une situation complexe pour la petite et riche principauté du Golfe, qui est devenue une base pour les « ennemis » et ses préoccupations sécuritaires.

Après la normalisation des relations avec Bahreïn et les Émirats arabes unis en 2020, les Israéliens voyaient le Qatar suivre la même voie s’il s’éloignait de Téhéran. Doha l’a écarté et a souligné qu’Israël devait d’abord laisser la place à un État palestinien.

Autre événement lié à une campagne de critiques contre le Qatar alors qu’il avait demandé au boycott du Mondial pour des raisons liées aux droits de l’homme, le président français Emmanuel Macron a rejeté toute tentative de « politisation du sport ».

Cela est venu dans des déclarations de presse vidéo faites par Macron à son arrivée dans la capitale thaïlandaise, Bangkok, pour participer au sommet du Forum de coopération économique Asie-Pacifique (APEC), selon le réseau français BFM.

Le président français dit alors « Je pense qu’il ne faut pas politiser le sport » , qualifiant l’idée de « mauvaise », et rappelant également que l’événement est « en cours » et que le Qatar accueille le championnat.

Les déclarations de Macron, alors que Doha fait face à une opposition informelle de la part d’un certain nombre de pays européens, ont appelé au boycott du plus grand événement sportif. Il avait déjà annoncé qu’il se rendrait au Qatar pour soutenir l’équipe de son pays, si l’équipe se qualifie pour le demi-finale.

Selon l’agence de presse qatarie, la Coupe du monde de la FIFA fait l’objet d’un « terrorisme intellectuel, médiatique, psychologique et psychologique de la part de certains milieux qui n’aiment pas voir se réaliser le rêve de générations arabes d’organiser la compétition sur le territoire qatarien ».

Le 2022, le Qatar lance le match d’ouverture entre le Qatar et l’Équateur sur le terrain Al-Bayt Stadium, le premier mondial au Moyen-Orient et dans le monde arabe.

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