Grand Maghreb

Analyste International : La Persistance des Groupes Armés à Tripoli Entrave le Processus Électoral


La Libye traverse une phase délicate de son histoire politique à la suite de l’échec des élections présidentielle et législative en décembre 2021 en raison du pouvoir écrasant déclaré par la Haute Commission des Élections à Tripoli. Des personnalités politiques et exécutives ont entravé le processus électoral pour tirer parti de la situation actuelle, entraînant d’importants gains financiers.

Ingérence Internationale

Malgré le succès des parties libyennes pour parvenir à un accord entre la Chambre des Représentants et le Conseil d’État sur une nouvelle feuille de route comprenant la formation d’un nouveau gouvernement ayant pour tâche principale de mener les élections, les forces internationales qui ont compliqué la scène politique, soutenues par la mission des Nations Unies, cherchent à reproduire l’idée d’un « forum de dialogue politique ». Ils le font en promouvant l’envoyé de l’ONU en Libye, Abdoulaye Bathily, qui propose la formation d’un « comité de haut niveau » chargé d’organiser les élections, en ignorant le consensus libyen qui a été atteint pour la première fois sur des bases nationales, loin des dictées extérieures.

Solutions Possibles ?

Dr. Dbichi Akila, analyste internationale et directrice du Centre Français d’Études Stratégiques et Internationales, affirme que la principale raison de la complication de la situation politique et militaire en Libye est l’intervention extérieure et l’échec des puissances internationales à comprendre la composition du peuple libyen. Les Libyens rejettent toute intervention extérieure ou tentative d’imposer des dictées et des idées pour servir des agendas privés. La communauté internationale doit reconnaître que les Libyens assis dans leur propre pays et autour de la même table peuvent parvenir à un consensus national pour résoudre la crise, à condition que les parties extérieures ne manipulent pas la scène militaire en mobilisant des formations et des milices armées pour créer une nouvelle réalité politique dans le pays et entraver tout consensus interne entre les Libyens.

Elle a ajouté qu’avec la présence de groupes armés à Tripoli et la poursuite des conflits, il est impossible de tenir des élections présidentielle et parlementaire, car elles sont simplement plongées dans la corruption, les bains de sang et le chaos. Elle a également souligné que l’établissement d’un État d’institutions et de justice entraînerait la plupart d’entre eux à rendre des comptes et à être emprisonnés, faisant de ces milices le principal et le plus grand obstacle à tout règlement politique pouvant rétablir la stabilité en Libye.

État de Chaos

Elle a poursuivi : Le plus grand bénéficiaire de ce chaos est les milices armées qui contrôlent les institutions de l’État dans la capitale et ne renonceront pas facilement à leurs gains. Elle a noté qu’elles pourraient entraîner Tripoli dans un bain de sang. Le gouvernement Dbichi Akila, plongé dans la corruption et gaspillant les ressources des Libyens, est celui qui a autorisé et soutenu ces milices. Ce sont les plus grands bénéficiaires de ces événements violents pour maintenir leur emprise sur le pouvoir et empêcher les élections présidentielle et parlementaire, ce qui conduira inévitablement à leur chute et à celle de leurs affidés.

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