Politique

Nouvelle condamnation à 17 ans de prison : les affaires de corruption poursuivent Imran Khan et son épouse


Un tribunal pakistanais a prononcé, samedi, une peine de 17 ans de prison à l’encontre de l’ancien Premier ministre pakistanais Imran Khan et de son épouse, Bushra Bibi, après les avoir reconnus coupables dans une affaire de corruption liée à la gestion de cadeaux officiels offerts à l’État et achetés à des prix inférieurs à leur valeur réelle.

Selon la décision de justice et l’avocat de M. Khan, le verdict prévoit une peine de dix ans de prison avec travaux forcés pour chacun des deux accusés en vertu du Code pénal pakistanais, pour abus de confiance, à laquelle s’ajoutent sept années supplémentaires au titre des lois anticorruption. Le tribunal a également imposé une amende de 16,4 millions de roupies à chacun d’eux.

L’affaire porte sur des cadeaux de luxe offerts à Imran Khan. L’accusation affirme que ce dernier et son épouse les auraient ensuite acquis auprès du Trésor public à des prix très inférieurs à leur valeur réelle, en violation manifeste de la législation pakistanaise encadrant les cadeaux officiels.

Ce jugement s’inscrit dans une longue série de procédures judiciaires visant Imran Khan, incarcéré depuis août 2023. Depuis sa destitution du poste de Premier ministre en 2022, il fait face à des dizaines d’affaires, allant de la corruption à la divulgation de secrets d’État.

Imran Khan a, pour sa part, nié toute infraction dans l’ensemble des dossiers le concernant, tandis que son parti soutient que ces condamnations sont politiquement motivées et visent à l’écarter de la scène politique.

Rana Mudassir Umar, avocat de la famille Khan, a déclaré à l’agence Reuters que le tribunal avait rendu son jugement « sans entendre l’équipe de la défense », qualifiant la décision d’« inéquitable » et précisant qu’un recours serait introduit devant les juridictions supérieures.

La cour a souligné que cette affaire est distincte d’un précédent dossier relatif aux cadeaux de l’État, lequel avait constitué l’un des motifs de l’arrestation d’Imran Khan en août 2023, illustrant ainsi la persistance des complications judiciaires auxquelles l’ancien Premier ministre est confronté dans un contexte politique national particulièrement tendu.

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