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Les frappes américaines frappent le Yémen… La Russie appelle au dialogue, et l’Iran menace


Des frappes américaines dévastatrices contre les milices houthistes au Yémen ont fait au moins 31 morts et plus de 100 blessés.

Les frappes se sont concentrées sur des zones à Sanaa, Saada et Al-Bayda, où des colonnes de fumée se sont élevées des sites ciblés, tandis que des équipes de secours se précipitaient vers les lieux des frappes pour transporter les blessés, parmi lesquels des femmes et des enfants.

Trump menace les Houthis

Le président américain Donald Trump a défendu la décision militaire, soulignant que les frappes étaient une réponse aux menaces des Houthis sur le commerce maritime en mer Rouge.

Il a averti que les États-Unis ne permettraient pas que ce qu’il a qualifié de « chantage terroriste » se poursuive dans les passages maritimes vitaux.

Dans un message sur sa plateforme « Truth Social », Trump a lancé un avertissement direct aux Houthis : « À tous les terroristes houthistes, votre temps est écoulé, et vos attaques doivent cesser à partir d’aujourd’hui. Si vous ne le faites pas, l’enfer s’abattra sur vous comme vous ne l’avez jamais vu. »

Trump a ajouté que Washington « utiliserait une force meurtrière écrasante pour atteindre ses objectifs », soulignant que les Houthis représentaient désormais une menace directe pour la navigation internationale, en référence aux attaques contre des navires israéliens et d’autres navires liés à Israël, dans un esprit de solidarité avec les Palestiniens à Gaza.

Les Houthis promettent de riposter

La riposte des Houthis ne s’est pas fait attendre, et le groupe a publié un communiqué incendiaire via sa chaîne « Al-Masirah », affirmant que « l’agression américaine » ne resterait pas sans réponse et que ses forces étaient prêtes à intensifier la confrontation si nécessaire.

Le communiqué a ajouté que « les forces armées yéménites sont pleinement prêtes à répondre à l’escalade par une escalade », en référence à la possibilité de poursuivre les attaques contre les navires israéliens ou d’élargir le champ des opérations pour inclure des cibles américaines.

À Sanaa, les médias houthistes ont diffusé des images des sites touchés, montrant des scènes choquantes de blessés transportés à l’hôpital, tandis que les corps s’accumulaient dans une structure médicale, au milieu de l’alerte générale des équipes médicales dans les zones affectées.

L’Iran dans la ligne de mire

Le contexte de l’escalade ne s’est pas limité au Yémen, puisque Téhéran a rapidement condamné les frappes américaines, les qualifiant de « violation flagrante du droit international ».

Le commandant du Corps des gardiens de la révolution iranien, Hossein Salami, a affirmé que « l’Iran ne lancera pas de guerre, mais répondra avec force en cas d’agression », ajoutant que le mouvement houthiste est indépendant, représente le peuple yéménite et prend ses décisions de manière autonome, en réponse aux accusations de Washington selon lesquelles l’Iran serait le principal instigateur des actions des Houthis.

Pour sa part, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Esmail Baqaei, a estimé que les frappes américaines « aggravent la crise et ne servent pas la paix », mettant en garde contre les conséquences catastrophiques que l’escalade pourrait avoir sur la stabilité de toute la région.

La Russie appelle au dialogue

Dans ce contexte d’escalade croissante, la Russie a appelé à la désescalade et à un dialogue politique. Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a informé son homologue américain Marco Rubio de la nécessité de s’abstenir de recourir à la force et de se concentrer sur la voie diplomatique pour résoudre la crise.

Moscou a souligné que toute nouvelle escalade pourrait entraîner davantage de tensions au Moyen-Orient, appelant à des efforts pour parvenir à une solution globale pour la crise au Yémen plutôt que d’aggraver la violence.

Des conséquences plus larges

Les frappes américaines interviennent alors que les inquiétudes augmentent concernant les répercussions du conflit sur le commerce mondial, environ 12 % du transport maritime mondial transite par la mer Rouge, un passage désormais menacé de manière sans précédent depuis le début des attaques houthistes.

Les États-Unis avaient formé une coalition internationale pour protéger la navigation dans la région, mais les attaques ont persisté, incitant Washington à intensifier sa réponse militaire.

Alors que les forces américaines se préparent à une possible riposte des Houthis, la région semble au bord d’une confrontation, avec des perspectives ouvertes sur tous les scénarios.

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