Un nombre énorme de violations a été commis par les milices houthis à l’encontre des femmes yéménites au cours des sept dernières années. Plus de 10 000 violations ont été recensées, incluant des meurtres, des blessures, des enlèvements et des détentions, mettant en lumière la souffrance des femmes dans le contexte du conflit en cours au Yémen.

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Ciblage systématique

Le Réseau yéménite pour les droits et les libertés a révélé que les Houthis ont ciblé les femmes de manière systématique. Le réseau a documenté plus de 2 700 cas de meurtres causés par des bombardements d’armes lourdes et des mines terrestres, ainsi que d’autres meurtres commis par des méthodes brutales. La province de Taïz figure en tête des régions les plus touchées, suivie par Hodeïda, Aden et Lahij.

Les violations ne se sont pas limitées aux meurtres. Des milliers de femmes ont également été gravement blessées, certaines étant devenues handicapées à vie à la suite de l’explosion de mines terrestres. Le réseau a également documenté des centaines de cas d’enlèvements et de détentions, avec des disparitions forcées de femmes dans des prisons secrètes.

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Violations incessantes

Ahmed Jabari, analyste et militant des droits de l’homme yéménite, a déclaré que ces violations répétées ont des effets dévastateurs sur la société yéménite, aggravant les souffrances des femmes et exacerbant la crise humanitaire. Il a souligné que ces actes constituent une violation flagrante du droit international humanitaire et des droits de l’homme.

Il a affirmé que la communauté internationale et les Nations Unies doivent agir d’urgence pour mettre fin à ces crimes, mener une enquête transparente et tenir les auteurs responsables. Il a également appelé à une pression accrue sur les milices houthis pour qu’elles cessent de cibler les civils, en particulier les femmes et les enfants.

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Il a ajouté que ces chiffres alarmants révèlent l’ampleur de la catastrophe humanitaire que subissent les femmes yéménites, soulignant la nécessité pressante de conjuguer les efforts internationaux pour protéger les civils et mettre fin au conflit au Yémen.

Il a précisé que plusieurs rapports ont enregistré 776 cas d’enlèvements de civils, dont 26 personnes âgées, 61 enfants et 6 femmes. De plus, 126 cas de disparitions forcées ont été documentés, impliquant 14 enfants, 5 femmes et 4 personnes âgées, ainsi que 170 cas de torture physique et psychologique.

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Enfin, il a révélé que les violations contre l’enfance dans la province ont dépassé 350 cas sur cette période, principalement liés à l’exploitation et au recrutement forcé et systématique d’élèves de moins de 15 ans. En outre, environ 197 arrestations arbitraires ont été enregistrées contre les habitants de la province au cours de cette même période.

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