Un expert : la fermeture d’Internet et la censure dirigées par le gouvernement constituent une violation des droits de l’homme
L’Iran traverse actuellement une période de grande confusion en raison des restrictions imposées sur Internet, entraînant le blocage des réseaux par les factions conservatrices qui détiennent le pouvoir de décision. Certains analystes estiment que ces restrictions ont infligé de lourdes pertes économiques à de nombreuses entreprises iraniennes.
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De nombreux rapports révèlent que le président iranien, Mohammad Bagher Ghalibaf, n’a pas encore réussi à surmonter la résistance des conservateurs. La confrontation se poursuit au sein du Conseil suprême du cyberespace entre les partisans et les opposants à la levée des restrictions. Lors d’une récente réunion, le président iranien a qualifié d’« inacceptable » la persistance du blocage d’Internet face au mécontentement croissant de la population.
Mohammad Abou El-Nour, expert spécialisé dans les affaires iraniennes, a déclaré que les autorités iraniennes bloquent toutes les plateformes étrangères de communication, notamment Facebook, X (anciennement Twitter), Telegram, Instagram et WhatsApp. Ces mesures ont été intensifiées après la mort de la jeune Kurde Mahsa Amini entre les mains de la police à Téhéran pour non-respect du port du hijab, un incident qui a donné naissance au mouvement de protestation « Femme, Vie, Liberté ».
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L’expert a ajouté que les Iraniens sont contraints d’acheter des logiciels pour contourner les blocages sur des sites locaux soutenus par les services de sécurité, une pratique générant des profits financiers atteignant des millions de dollars. Environ 83 % des utilisateurs d’Internet dans le pays recourent à ces outils pour contourner la censure. Ces mesures et lois adoptées par le régime iranien visent, selon lui, à imposer davantage de restrictions à la société et à éliminer ce qui reste des réseaux numériques.
Il a souligné que les Nations Unies considèrent explicitement la fermeture d’Internet et la censure menée par le gouvernement comme une violation des droits de l’homme. La coupure d’Internet s’ajoute à une longue liste de violations des droits commises par le régime des mollahs à l’intérieur comme à l’extérieur du pays.
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Dans une déclaration conjointe, Amnesty International et plusieurs organisations de défense de la liberté d’expression, dont Access Now, Article 19 et Mian Group, ont dénoncé précédemment ces pratiques. Elles ont affirmé que la coupure d’Internet semble être utilisée par les autorités comme un moyen de dissimuler des violations des droits humains et des crimes potentiels, tels que des exécutions extrajudiciaires.