Politique

Trump promeut un nouvel accord nucléaire avec l’Iran pour éviter une option militaire


Le président américain affirme qu’il discutera de l’option militaire pour résoudre la question du programme nucléaire iranien avec des personnalités de très haut niveau, tout en exprimant son espoir de réussir par des moyens pacifiques.

Le président américain Donald Trump a déclaré jeudi qu’il espérait éviter de frapper les sites nucléaires iraniens et parvenir à un « accord » avec Téhéran, ennemi juré des États-Unis et d’Israël. Cette déclaration semble indiquer une volonté de l’administration américaine de privilégier des efforts pacifiques, notamment après que des alliés comme l’Arabie saoudite ont appelé à une solution diplomatique pour garantir la stabilité régionale.

Répondant à une question d’une journaliste sur son éventuel soutien à des frappes contre ces sites, Trump a répondu qu’il discuterait de cette question avec « des personnalités de très haut niveau », sans préciser davantage.

« Ce serait vraiment bien si nous pouvions résoudre ce problème sans avoir besoin de recourir à une telle étape supplémentaire », a-t-il ajouté.

S’exprimant depuis le Bureau ovale de la Maison-Blanche après avoir signé plusieurs décrets, Trump a déclaré : « Nous devons espérer que l’Iran conclura un accord. Si ce n’est pas le cas, je ne pense pas que cela pose un problème non plus. »

Durant son premier mandat (2017-2021), Trump a été l’architecte de la politique dite de « pression maximale » à l’égard de l’Iran.

En 2018, il s’est retiré de l’accord international sur le programme nucléaire iranien signé trois ans plus tôt et a réimposé des sanctions sévères à l’encontre de Téhéran.

Trump a également indiqué à plusieurs reprises pendant sa campagne électorale qu’Israël pourrait frapper les installations nucléaires iraniennes.

Selon le New York Times, après les élections présidentielles américaines, Elon Musk, homme d’affaires proche de Trump, aurait rencontré un haut responsable iranien pour tenter d’apaiser les tensions.

Un rapport de Fox News publié jeudi indique que Trump nommera son envoyé au Moyen-Orient, Steve Witkoff, comme figure clé des efforts diplomatiques de son administration envers l’Iran.

L’équipe actuelle du président comprend un éventail de positions sur l’Iran, notamment celles de conseillers comme le conseiller à la sécurité nationale Mike Waltz et le sénateur Marco Rubio, devenu secrétaire d’État, qui favorisent une approche plus ferme.

Par ailleurs, le Financial Times a rapporté, citant des sources anonymes, que le président américain était prêt à avancer dans des efforts diplomatiques avant d’augmenter la pression sur Téhéran. Selon le journal, « cette approche représente une rupture significative par rapport au premier mandat de Trump, lorsqu’il avait, sous la direction de l’ancien conseiller à la sécurité nationale John Bolton, mené une campagne de pression intense, mais infructueuse, pour ramener l’Iran à la table des négociations ».

Ces nouveaux développements surviennent également après les déclarations du ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, lors du forum de Davos. Il a exhorté la nouvelle administration à privilégier des solutions pacifiques pour régler la question nucléaire iranienne et à contenir les tensions entre Téhéran et Tel-Aviv.

Des groupes pro-israéliens à Washington continuent de pousser pour des frappes contre les sites nucléaires iraniens, une revendication clé du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.

Pendant les tensions entre l’Iran et Israël liées aux guerres au Liban et à Gaza, l’administration de l’ancien président américain Joe Biden avait exercé une forte pression pour empêcher Israël de lancer une attaque militaire contre les installations nucléaires iraniennes.

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